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Ajouté le 19 août 2007


Comme elle vient extrait de Marie, Nonna, la vierge et moi
(Si vous n'arrivez pas à visualiser l'extrait ci-dessus, cliquez >ici<)

Film français (1999). Drame. Durée : 1h 20mn.
Date de sortie : 02 Février 2000
Avec Maia Morgenstern, Dominique Bettenfeld, Samuel Jouy, David Saracino, Gaela Le Devehat
Réalisé par Francis Renaud


Un bassin minier de l’Est de la France est hanté par le vide, vide des existences des jeunes désœuvrés, vide des espaces industriels abandonnés. Pour Jeff (Samuel Jouy), Tonio (David Saracino) et Chico (Younesse Boudache), combler ce vide, du moins de manière passagère, passe par l’organisation d’une rave. De cette fête on ne saura pas grand-chose. Evoquée à différents moments et finalement réalisée, celle-ci n’est jamais montrée comme un baroud d’honneur (suivez mon regard vers des films racoleurs du type Full monty où les personnages retrouvent leur dignité en se rendant utiles, même de manière futile, à la communauté). Seule la recherche du lieu sera présente en filigrane dans le film. Anciens bunkers allemands, zones industrielles en friche, entrepôts à l’abandon envahis par la végétation sont autant d’endroits où les personnages promènent leur mal-être ; une errance dans de vastes lieux en complète déliquescence.
Dans cette région sinistrée, le contexte socio-économique a certes de l’importance mais ne sert jamais de prétexte à un film "social" de plus. Francis Renaud refuse, en effet, tout naturalisme, tout sociologisme (notamment grâce à un très important travail effectué sur la lumière et les couleurs). La réalité brute est filtrée, transcendée par le réalisateur. Résultat : un film dépressif où rien ne nous est réellement épargné, ni l’alcoolisme de la mère de Marie (Gaëla Le Devehat), ni la désespérance profonde des personnages.
Certains taxeront sûrement Marie, Nonna, la vierge et moi de "branché", de glauque, mais le réalisateur a le mérite d’aller jusqu’au bout. De parcourir son chemin de croix filmique qui aboutit à une imposante statue de la vierge Marie, plusieurs fois aperçue dans le film, symbole d’une innocence à jamais perdue. Si espoir il y a, celui-ci n’existe que dans l'ailleurs, dans la fuite vers un lieu autre, hypothétique. Un ailleurs synonyme d’espérance, de renouveau.

Nathalie Piernaz (Source : chronicart.com)

Les paroles de Comme elle vient (extrait de 666 667 Club)
A se changer en Roi
A hurler à la lune
A traquer la fortune
Tout ça pour trainer son poids
Au risque de s'y plaire
Au moment de s'y croire
Sonnez les courants d'air
Faites donner l'exutoire
Il faudrait qu'on s'élève
Au fond il a d'la classe
Ou alors qu'on prenne la sève

Comme elle vient
encore et encore

Tu vois la belle bleue
Des feux de l'artifice
Et tu la sens même un peu mieux
A la faveur d'une éclipse
On voit du jour au lendemain
Que ça ne s'invente pas
Instantanément comme ça
Reprendre de volée d'aussi loin

Comme elle vient
encore et encore

Comme elle vient
Comme on peut
C'est cruel et sans fard
Ca choisit pas, merci pour eux
Comme une flèche
Comme un pieux
C'est bon pour la mémoire
Ca vous fait quoi d'être au milieu?
Hé camarade
Si les jeux sont faits
Au son des mascarades
On pourra toujours se marrer
Et dans tout le long des courants d'air
On voit des amoureux
Qui savent encore changer leurs nerfs
En un bouquet délicieux
On en aura des saisons
Des torrides et des blèmes
Je peux encore garder ton nom
Je peux aussi dire que j'l'aime



 




Dernière modification le 16/09/2013 à 20:49


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