Accès membre, encore plus de Noirdez!!!
.:: www.atonetoile.com par MG ::.

Ajouté le 10 mai 2009

Noir Désir
Bertrand Cantat
Un destin Rock

Pierre Mikaïloff


Fiche détaillée : Noir désir, Bertrand Cantat - un destin rock
Auteur : Pierre Mikaïloff
Editeur : Alphee
Date de parution : avril 2009
Collection : Edit Plus
ISBN : 9782753803923
Illustration : Pas d'illustrations

Vu sur lepoint.fr :

Publié le 17/04/2009 à 12:13 - Modifié le 17/04/2009 à 14:53 Le Point.fr
BIOGRAPHIE - Noir Désir, Bertrand Cantat - Un destin rock
Le journaliste et musicien Pierre Mikaïloff publie Noir Désir, Bertrand Cantat - Un destin rock. Que les voyeurs passent leur chemin, la bio s'intéresse au parcours du groupe non pas au drame de Vilnius.

Par Charlotte Pons

Noir Désir, Bertrand Cantat - Un destin rock

1990, Noir Désir est en tournée à Leningrad (Saint-Pétersbourg) avec le violoniste François Boirie © Youri Lenquette

C'est un livre qui parle d'un autre temps. Celui d'avant "la tragédie de Vilnius", où Noir Désir était un groupe exemplaire, intouchable, absent des rubriques people et qui pouvait se permettre d'interpeller Jean-Marie Messier - "camarade pdg" - lors des Victoires de la musique 2002, sans que l'on doute de leur intégrité. Mais après tout, est-elle aujourd'hui remise en question ? Ce n'était pas l'objet du procès de Bertrand Cantat. Ce n'est pas, non plus, celui du livre de Pierre Mikaïloff. Au contraire, l'auteur loue tout le long le refus du groupe de faire des concessions, son habileté à garder sa ligne de conduite au sein de la major qui les distribue. Paradoxal ? Le débat est sans fin mais c'était peut-être - c'est toujours - l'unique façon de durer.

"Pourquoi ont-ils réussi et pourquoi sont-ils les seuls à être encore là aujourd'hui ?"

Si l'auteur reconnaît qu'il y a pour Noir Désir "un avant et un après Vilnius", le temps dont il nous parle est surtout celui d'une époque sans la vitrine internet. Où les groupes n'avaient que la scène pour se faire connaître. Un temps où il fallait attendre que les médias décident de consacrer un numéro spécial à une région pour que les artistes "provinciaux" aient une résonance nationale. "Le reste de l'année, c'était cinq lignes dans un magazine, pas beaucoup plus." Un temps où les MySpace et autres My Major Compagny n'existaient pas. Mais un temps à la veille de la scène alternative, où le rock français bouillonnait, et où il y avait la radio libre. "Noir Désir est arrivé aux débuts des radios libres, qui diffusaient des morceaux autoproduits. Ça a été leur chance", analyse a posteriori Pierre Mikaïloff.

Pourtant, cela ne suffit pas. Cela ne suffit par pour durer, cela s'entend. En témoigne le premier chapitre du livre, dans lequel l'auteur convoque l'ensemble du catalogue "pop" de Polygram - aujourd'hui Universal - et dont Pierre Mikaïloff faisait partie avec son groupe Les Désaxés. Elli Medeiros, Gérard Blanchard, Pijon, Gamine, Luna Parker, Kent, L'Affaire Louis Trio, Passion Fodder, Carte de Séjour... et Noir Désir. "[...] Parmi les groupes présents ce jour-là, seul Noir Désir est toujours en activité." Voilà donc l'ambition du livre. Non pas celle de savoir quelle est aujourd'hui l'actualité de Noir Désir, dans cet "après Vilnius", mais plutôt de comprendre le pourquoi de leur longévité. "Pourquoi ont-ils réussi et pourquoi sont-ils les seuls à être encore là aujourd'hui ?" interroge l'auteur. "En fait, ils fonctionnent à la manière de tous ces grands groupes anglais qui perdurent ; U2 par exemple. Un album tous les 5 ans, une tournée, puis de longues plages de séparation où chacun vaque à ses occupations.é Occupations qui n'ont rien d'une danseuse. Les fans purs et durs le savaient sans doute, le grand public le découvrira : chaque membre de Noir Désir a une vie artistique riche en dehors du quatuor. Noir Désir est une entité mais formée d'artistes distincts.

Et c'est peut-être là la richesse de cette biographie, mettre en lumière ceux qui trop souvent disparaissent derrière le leader, ô combien charismatique. "Il n'y a rien de plus classique que de mettre le chanteur en avant", dénonçait Bertrand Cantat dans une interview à Rock & Folk en 1989. "[Alors qu'on] reste un groupe avant tout." Mais justement. Si Noir Désir ne se confond pas avec Cantat, cette volonté - nécessité - de rester "un groupe avant tout " est à double tranchant. Elle suppose que l'histoire du chanteur pourrait mettre en péril celle de l'entité. Le public en décidera. Pour l'heure, Noir Désir s'est "remis au travail". Osana, osana et en route pour la joie pensent les fans . Mais Pierre Mikaïloff ne dit rien de plus que ce que l'on sait déjà ; deux titres inédits ont circulé sur le Net - Gagnants/Perdants et une reprise du Temps des Cerises - et Noir Désir "s'est remis au travail". Dommage, on aurait aimé qu'il soit en mesure d'en révéler plus. Car c'est aujourd'hui plus que jamais que se pose, non pas la question de la longévité du groupe - "Noir Désir s'est remis au travail" -, mais celle de son succès.

Noir Désir, Bertrand Cantat - Un destin rock, aux éditions Alphée. 21,90 euros

 

Vu sur http://www.laboiteasorties.com :
Noir Désir, Bertrand Cantat, un destin rock, de Pierre Mikaïloff
mai 1, 2009 by marie

noir-desir « Sous la lumière en plein/et dans l’ombre en silence/si tu cherches un abri/Inaccessible/Dis toi qu’il n’est pas loin et qu’on y/brille ». Ici ce n’est pas Cantat qui parle à Marcos, au Subcomandante, mais Pierre Mikaïloff, à Noir Désir.

C’était dans un trans-Europe un matin de 1987. A l’époque Polygram - futur Universal -, organisait pour ses groupes français quelques virées belges histoire de “faire du promotionnel”. Dans le train, les artistes se mêlent joyeusement, et Les Desaxés, le groupe de Pierre Mikaïloff, sont parmi les premiers noceurs. Un peu plus loin, sur une banquette, 4 hommes ou plutôt non, 1 seul, un groupe, plus timide, plus réservé, en dehors (ou en deçà ?) de la mêlée. L’ex guitariste des Desaxés vient de croiser Noir Désir, ex Station Desir, ex Noirs Désirs et futur star… pas Lost du tout, seulement très concentré.

De cette non-rencontre, il fera le point de départ de sa biographie ou, devrait-on dire, de son apologie… Et il reprend, depuis le début - la naissance de Bertrand en 1964 - la chronologie du groupe : le jeune bordelais est né d’ un père militaire (comme Jim Morrison) et, fait rare, socialiste ; et d’une mère qui consacre beaucoup de son temps au « social et à l’humanitaire ». Il écoute du rock (MC5), lit de la poésie (Baudelaire, Mallarmé, Rimbaud), écrit, et se sent aussi peu à l’aise dans son collège catholique que plus tard le groupe ne le sera sur un plateau de télé. Bref, Bertrand est déjà un poète maudit. Seul le regard d’un Serge Tayssot-Gay, futur guitariste de Noir Désir et, pour l’heure, ado fan de Status Quo aussi bon en maths que Bertrand en français, pourra le sauver. L’un fait les devoirs de l’autre et vice versa.

Ainsi que l’explique Pierre Mikaïloff, tout commence puis perdure par une histoire de solidarité : appels citoyens à Toulon en terre FN en 1997, concerts au profit du Groupe d’Information et de Soutien aux Travailleurs Immigrés, (Gisti) ou apostrophe au grand « patron », le PDG de Vivendi Universal, Jean-Marie Messier le-dit « Homme pressé ».

Pierre Mikaïloff s’attache à démontrer qu’à la différence de bien d’autres rockers, Noir Désir n’est pas à un groupe de gauche uniquement sur scène. Sans cesse nous dit-il, ND est seul contre tous : contre les majors - avec qu’il a tout de même signé - contre la presse - et notamment Libé qui n’avait pas hésité à décrier le groupe adolescent -, contre le ventre mou des artistes, etc…

Pierre Mikaïloff n’est pas un écrivain (en dépit de ses nombreux bouquins), pas même journaliste (dont il utilise le travail comme matière à son livre) encore moins historien, mais musicien. Pour mieux encenser ses pairs, l’ex guitariste n’hésite pas à tout relativiser, quitte à tout mélanger. Replacer “l’affaire Vilnius” aux côtés des divers faits qui ont ensanglanté la scène rock (Phil Specor, Jerry Lee Lewis, Sid Vicious) relève sûrement de l’art de la contextualisation. En revanche, mettre sur le même plan le sang versé « aux champs d’honneur » par onze gosses écrasés lors d’un concert des Who, ou par le batteur des Dolls overdosé (Billy Murcia), à Dresde et Hiroschima s’apparente à un obscène mélange :

« Dresde et Hirsoschima n’étaient-ils pas les premiers rock’n roll Show de l’ère morderne ? » (p 116)

Ben tiens. Pierre Mikaïloff appelle cela du cynisme. Puis continue sans scrupule à touiller la grande soupe de l’Histoire : en mai 1990, Noir Désir part en voyage en URSS. Que ses fans se rassurent, ces musiciens très au fait de politique sont « moins naïf qu’un André Gide » et « moins cynique d’un André Breton ». Précisons qu’André Gide est décédé en 1951, à une époque où toute l’intelligentsia française avait les yeux rivés vers la grande Moscou.

L’auteur, qui se voulait peut-être simplement drôle, ferait mieux d’éviter les incursions politiques et littéraires et de mettre en veille ses considérations sur le 11 Septembre pour ne s’en tenir au rock, rien qu’au rock, à l’histoire de la scène française des années 80 et 90, aux explications de textes de Cantat et à la description de son groupe qui, comme un accordéon, se serre et se desserre au rythme des tournées. Sur tous ces points, l’avocat est, à défaut d’être écrivain, bien plus convaincant. « Petite soeur de mes nuits/ça m’a manqué tout ça/quand tu sauvais la face/à bien d’autre que moi/sache que je n’oublie rien mais qu’on efface » dit-il sauf que pour l’heure, le petit frère, c’est lui.

Les fans se passionneront sûrement sur cette histoire, les autres attendront sagement l’album… (et ceux qui avaient été scandalisés par les titres sortis en Novembre 2008 s’en tiendront là).

Noir Desir, Bertrand Cantat, un destin rock, Pierre Mikaïloff, Editions Alphée, 372 p, 21,90 euros.

 

Vu sur fnac.com :
Le Mot de l'éditeur : Noir désir, Bertrand Cantat - un destin rock
En six albums studio, un album de remixes et deux « live », Noir Désir est devenu l’incarnation la plus parfaite et la plus vive du rock français.

Le groupe de Serge Teyssot Gay, Denis Barthe, Jean-Paul Roy, Bertrand Cantat et Frédéric Vidalenc (jusqu’en 1995) a redessiné, dès 1987, les contours du paysage rock français, lui apportant sens de l’engagement, énergie électrique et refus permanent du compromis.

L’aventure « Noir Désir », ce sont ces débuts modestes au sein de la scène bordelaise des années 1980, la signature avec Barclay, l’ascension irrésistible, l’engagement citoyen, une discographie inattaquable et foisonnante…

Un long chapitre intitulé « Le feu de l’enfer » aborde l’épisode de Vilnius, tentant d’expliquer comment tout a concouru, cette nuit-là, à aboutir au drame. L’auteur s’autorise ici un parallèle avec les autres grandes affaires qui ont impliqué des personnalités du rock, telles que Phil Spector, Jerry Lee Lewis, Sid Vicious ou la compagne de Keith Richards, Anita Pallenberg…

Au-delà de la tragédie humaine qui restera désormais associée à son nom, « le perpétuel combat de Noir Désir contre la médiocrité et le conformisme », pour reprendre les mots du préfacier Jean Fauque, est loin de prendre fin.

Aucune biographie n’avait, à ce jour, retracé l’itinéraire des « quatre garçons en colère » avec une telle exhaustivité et un tel souci de précision, des premières errances bordelaises au désormais très attendu prochain album.

Pierre Mikaïloff : ex-guitariste des Désaxés, journaliste et auteur de six ouvrages (dont « Some clichés, une enquête sur la disparition du rock’n’roll », 2006, le « Dictionnaire raisonné du punk », Scali, 2007, et « Françoise Hardy – Tant de belles choses », Alphée, 2009), il était logique qu’il s’intéresse à ce « destin rock ».

 

Vu sur http://www.alapage.com :
Voici la première biographie exhaustive du groupe au moment où il revient sous les feux de l'actualité avec une popularité intacte. Chaque album de Noir Désir est vendu entre 1 et 2 millions d'exemplaires Noir Désir, Bertrand Cantat : un destin rock est composé de trois parties : 1/ L'aventure de Noir Désir, les débuts à Bordeaux, le premier album «6 titres» chez Barclay en 1986, l'ascension fulgurante et le règne incontesté sur la scène rock française jusqu'au drame que l'on sait. Avec de nombreuses anecdotes, des extraits d'interviews et une discographie commentée. 2/ Le drame de Vilnius : comment tout a concouru cette nuit-là à aboutir au drame. Récit du procès et de l'incarcération de Bertrand Cantat. 3/ Parallèles avec les autres grandes affaires qui ont impliqué des personnalités du rock (Phil Spector, Michael Jackson, James Brown, Jerry Lee Lewis...). Conclusion : Quel avenir pour Noir Désir ?

 

Vu sur rue89.com :

Avant un nouvel album, une bio de Noir Désir
Par Hubert Artus | Rue89 | 13/04/2009 | 13H53

Le 17 avril va paraître une biographie complète du groupe Noir Désir. Intitulé « Noir Désir, Bertrand Cantat, Un destin rock », le livre est signé par Pierre Mikaïloff, guitariste du groupe Les Désaxés et journaliste rock, et préfacé par Jean Fauque, célèbre parolier de nombreux artistes -dont Alain Bashung. Il paraîtra aux Editions Alphée (du groupe Jean-Paul Bertrand, un temps propriétaire des Editions du Rocher).

Après une carrière de musicien de rock et de scène, Pierre Mikaïloff s'est mis au livre en 2006 (« Some clichés, une enquête sur la disparition du rock'n »roll »). Il fut un des nouvellistes du salvateur recueil en hommage à Dominique Laboubée, défunt chanteur des Dogs (« I Wanna Win dans DOGS, Histoires pour Dominique »).

Il a également publié, entre autres, un « Dictionnaire raisonné du punk » et une bio du groupe Taxi Girl (aux Editions Scali). En 2009, il prévoit de publier, outre la bio de Noir désir, une bio de Françoise Hardy.
Août 2003, la tragédie de Vilnius

Dans son ouvrage, Pierre Mikaïloff retrace le parcours, depuis 1987, du groupe bordelais composé de Serge Teyssot Gay, Denis Barthe, Jean-Paul Roy, Bertrand Cantat et Frédéric Vidalenc (jusqu'en 1995). En six albums studio, un album de remixes et deux opus live, Noir Désir a représenté sur la scène musicale française l'énergie rock, le refus permanent du compromis, un art sidérant de la prophétie enragée, une grande poétique littéraire, ou encore l'engagement citoyen.

Avant d'être rattrapé par la tragédie humaine quand, en août 2003, Bertrand Cantat provoque la mort de Marie Trintignant. Claque, dispute, crime passionnel. Point. Condamné à huit ans de détention, le chanteur bénéficie d'une liberté conditionnelle depuis octobre 2007.

Un long chapitre, intitulé « Le feu de l'enfer », aborde l'épisode de Vilnius, tentant d'expliquer comment tout concourrait, cette nuit-là, à aboutir au drame. L'auteur s'autorise ici un parallèle avec les autres grandes affaires qui ont impliqué des personnalités du rock, telles que Phil Spector, Jerry Lee Lewis, Sid Vicious ou la compagne de Keith Richards, Anita Pallenberg…
Deux nouveaux titres sur Internet

Noir Désir a créé la surprise en novembre dernier, et présenté deux nouveaux titres sur Internet, « Gagnants/ Perdants » et une reprise inédite du « Temps des cerises ». Ces deux morceaux étaient proposés gratuitement aux internautes sur le site NoirDez.com. Le groupe oeuvre désormais à la réalisation d'un nouvel album studio (la formation est toujours sous contrat avec sa maison de disques Barclay).

Par ailleurs, Serge Teyssot-Gay développe depuis plusieurs années un ensemble de projets très excitants. On a ainsi pu le voir avec Khaled Al-Jaramani dans un mélange guitare électrique - oud syrien dépaysant. Dernièrement il s'est allié avec Marc Sens (Yann Tiersen) et Cyril Bilbeaud (Sloy) sur Zone Libre, un projet à trois guitaristes, dont l'album, « Faites vibrer la chair » est une belle réussite. Il a dernièrement participé à deux belles aventures poétiques rock.

La première est littéraire : en 2006-2007, il mit en musique, dans de grands riifs électriques, des lectures par Denis Lavant de 22 poèmes de défunt poète hongrois Attila Jozsef. « A coeur pur » était un projet à l'initiative de la compagne de Bertrand Cantat, Kristina Rady. J'en parlais ici.

La seconde est de rage : très récemment est sorti le disque « L'angle mort ». Neuf morceaux mêlant rap, rock, incantations, hommages à Confiant, Fanon, Rosa Parks. Neuf chansons signées ou accompagnées par le sus-cité projet « Zone Libre », mais aussi par la rappeuse Casey et par Hamé (de La Rumeur).

 

Vu sur http://www.lesquotidiennes.com :

C.S. | 15-04-2009 | 10:40
Biographie de Noir Désir. Une sortie attendue
Livre | 10:40 Noir Désir refait surface. Le 17 avril paraîtra une biographie complète du groupe. Intitulé « Noir Désir, Bertrand Cantat, Un destin rock », le livre est signé par Pierre Mikaïloff,

Il s'agit de l'une des sorties éditoriales les plus attendues de ce mois. « Noir Désir, Bertrand Cantat, Un destin rock » devrait être dans les bacs dès la mi-avril. Rue 89 salue déjà l'ouvrage d'un spécialiste, musicien lui-même, et qui rend hommage à la veine créatrice du groupe bordelais, tout en omettant pas le drame de Vilinius.

Dans son ouvrage, Pierre Mikaïloff guitariste du groupe Les Désaxés et journaliste rock retrace le parcours, depuis 1987, du groupe bordelais composé de Serge Teyssot Gay, Denis Barthe, Jean-Paul Roy, Bertrand Cantat et Frédéric Vidalenc (jusqu'en 1995). Selon l'auteur, en six albums studio, un album de remixes et deux opus live, Noir Désir a représenté sur la scène musicale française l'énergie rock, le refus permanent du compromis, un art sidérant de la prophétie enragée, une grande poétique littéraire, ou encore l'engagement citoyen.
Avant d'être rattrapé par la tragédie humaine quand, en août 2003, Bertrand Cantat provoque la mort de Marie Trintignant. Claque, dispute, crime passionnel. Point. Condamné à huit ans de détention, le chanteur bénéficie d'une liberté conditionnelle depuis octobre 2007.
Un long chapitre, intitulé « Le feu de l'enfer », aborde l'épisode de Vilnius, tentant d'expliquer comment tout concourrait, cette nuit-là, à aboutir au drame. L'auteur s'autorise ici un parallèle avec les autres grandes affaires qui ont impliqué des personnalités du rock, telles que Phil Spector, Jerry Lee Lewis, Sid Vicious ou la compagne de Keith Richards, Anita Pallenberg…
Noir Désir a créé la surprise en novembre dernier, et présenté deux nouveaux titres sur Internet, « Gagnants/ Perdants » et une reprise inédite du « Temps des cerises ». Ces deux morceaux étaient proposés gratuitement aux internautes sur le site NoirDez.com. Le groupe oeuvre désormais à la réalisation d'un nouvel album studio (la formation est toujours sous contrat avec sa maison de disques Barclay).
Note: « Noir Désir, Bertrand Cantat, Un destin rock » aux Editions Alphée

 

Vu sur http://www.marianne2.fr :
Le livre blanc de Noir Désir
Dans son dernier livre, le journaliste rock Pierre Mikaïloff décortique le parcours du groupe foudroyé par sa rencontre avec le fait-divers. Efficace.
Le livre blanc de Noir Désir
Qu'il est difficile et douloureux de parler de Noir Désir! D'évoquer la trajectoire d'un homme qui passa, en une nuit, du statut d'icône du rock à celui d'assassin. Pierre Mikaïloff a pris les devants. Il place en exergue de sa biographie sur le groupe bordelais une ancienne déclaration de Bertrand Cantat: «Le public n'attend qu'une chose, que tu te fasses mal. Il veut quelque chose de violent, de sensationnel.» Et il l'a eu. Au marin du 27 juillet 2003, l'actrice Marie Trintignant succombe sous les coups de Bertrand Cantat, dans une chambre d'hôtel de Vilnius Ce drame, pierre angulaire de la vie du chanteur de Noir Désir, mais aussi du groupe, est froidement développé dans cette biographie signée d'un journaliste rock plutôt prolifique, puisqu'il y a à peine six mois il a sorti une biographie de Françoise Hardy. Mikaïloff met l'affaire Trintignant-Cantat en parallèle avec d'autres drames impliquant des personnalités rock: Phil Spector, Sid Vicious, Jerry Lee Lewis ou Anita Pallenberg, la compagne de Keith Richards. Comme si le drame était inéluctable: alcool, drogue, passion et jalousie dévorantes. Voire... Au final, reste une biographie plutôt honnête, écrite dans la veine anglo-saxonne, avec force anecdotes, témoignages et regards critiques sur les deux dernières décennies musicales, que l'auteur connaît bien: il a été guitariste du groupe Les Désaxés. L'enquête chronologique s'installe, donc, pépère, dans le déroulement de la vie de ces sombres héros de l'amer. Il y a les débuts, narrés sans le versant psychologisant. Puis le succès, fulgurant et mérité. Enfin, l'engagement citoyen et le refus de tout compromis, avec la fameuse lettre lue en direct à Jean-Marie Messier lors des 17e Victoires de la musique. Et, aujourd'hui? Noir Désir, comme avertit son site Internet, est au travail. Ce Destin rock ne se lit donc pas comme une nécrologie prématurée - quoique, à voir l'engouement provoqué par la diffusion de deux titres inédits du quatuor en novembre dernier sur leur site, on en doute -, mais pourrait être le volet promotionnel préalable à la sortie d'un nouvel album.

Noir désir, Bertrand Cantat : un destin rock, de Pierre Mikaïloff, éd. Alphée, 373 p., 21,90€

(Article publié dans Marianne n°627)

 

Vu sur metrofrance.com :

Mis à jour 16-04-2009 18:07
"Noir Désir a compris que trop se montrer était dangereux"
Pierre Mikaïloff auteur de "Noir Désir, Bertrand Cantat, un destin Rock", une bio sur le groupe bordelais a dialogué avec les metronautes.
Pierre Mikaïloff

Photo : Audrey Cerdan

Pierre Mikaïloff journaliste et auteur de "Noir Désir, Bertrand Cantat, un destin Rock", une bio sur le célèbre groupe bordelais a dialogué avec les metronautes.

Bonjour à tous

Coralie : Bonjour, depuis quand vous intéressez-vous à ce groupe, et pourquoi ?
Bonjour Coralie, depuis 1987, quand leur premier album est arrivé sur ma platine. Et depuis, j'ai suivi leur parcours, album après album, leur évolution et leurs engagements. Cela faisait une incroyable saga à raconter !

Trachée : Pourquoi un livre sur Noir Désir... pour parler de Cantat parce que le drame fait vendre ?
Bonjour Traché, vous vous doutez bien que ce n'est pas la raison. La raison, je le répète, c'est raconter le parcours de cinq musiciens et la place qu'ils occupent dans le rock français. Et pourquoi ils en sont arrivés là. Du moins, j'ai essayé.

Rocki : Comment les avez-vous rencontré ?
Je raconte ma "non rencontre" avec Noir Désir dans le premier chapitre. J'étais musicien aussi, on faisait partie du label Polygram, je les ai vu une ou deux fois à cette époque, et puis, ils travaillaient comme roadies aussi, au début. Je les croisais quelques fois quand je jouais à Bordeaux...
PUBLICITÉ
Click here

Gaétan : N'y a t'il pas le groupe d'un côté et Cantat de l'autre ?
Non, c'est un vrai groupe, Gaétan. Quatre voix qui ont toutes le droit de s'exprimer et qui le font. Noir Désir fonctionne comme une démocratie.

Bertrand Cantat ne fait pas dans le "Baby, come on..."

Slim : Quelles sont leurs influences ?
Leurs influences remontent aux sources du rock'n'roll : MC5, ACDC, GUN GLub, Doors... Ensuite sont venus les Ferré et les Brel...
Ils ont commencé comme tous les gamins : en écoutant du hard rock...

Yandia : Comment expliquez-vous le succès d'un groupe qui en a toujours fait le moins possible au niveau des médias ?
C'est ce qui est incroyable. Ils ont très bien compris que trop se montrer était dangereux. Ce n'est pas leur boulot de courir les médias. Leur métier, c'est : musiciens. Et ils sont en contact direct avec leur public, par le disque et la scène.

Mano : Quel est l'album que vous préférez ? Pourquoi ?
J'avoue un faible pour "Des visages des figures"... Peut-être parce que dans mes goûts, j'ai suivi la même évolution qu'eux : je suis parti du punk et du hard rock, et maintenant, j'ai besoin d'un peu plus de "sens", de complexité.

Tracy : Qui sont les idoles de Bertrand Cantat ?
Ça, c'est évident, l'adolescent Bertrand Cantat, est fan des Doors (on s'en serait douter !) et d'un artiste américain moins connu qui s'appelle Jeffrey Lee Pierce. Ce musicien l'a beaucoup marqué. Bertrand Cantat est aussi un gros lecteur de poésie, dès l'adolescence.

Pumpump : Pourquoi faites-vous sans arrêt le rapprochement avec les Doors ?
Vous avez raison, il est temps d'arrêter ! Ça fait 27 ans que ça dure !!! C'était une de leurs influences au début, même Barclay, leur label a eu cette impression en les voyants pour la première fois en concert. Et puis Bertrand Cantat, comme Jim Morrison, est fils de militaire et s'intéresse aux mots...

Egregor : Je pense avoir lu tous les livres publiés à ce jour sur Noir Désir, je voudrais savoir en quoi le votre est différent des autres ? N'est ce pas un livre de plus ? Que peut-on y apprendre de nouveau ?
J'ai retrouvé beaucoup d'archives qu'on n'avait pas encore exploitées et j'essaie de raconter leur histoire comme si on la vivait au jour le jour. Comme quelque chose qui s'écrirait au fur et à mesure et dont on ne connaîtrait pas la fin. En resituant bien dans le contexte de l'époque. Noir Désir a participé à toutes les évolutions de la scène rock de ces 20 dernières années...

Cantine : Que s'est il vraiment passé à Vilnius ?
Je dispose des mêmes informations que vous. Informations dont je fais la synthèse dans un chapitre, en présentant les points de vue de chacun et en faisant la synthèse de tout ce qui s'est dit sur le sujet...

Punk : La mort de Marie Trintignant est due à la jalousie, c'est ce que vous semblez dire. Est-ce tout selon vous ? N'est ce pas un peu court ?
Je ne dis pas cela. Si je le disais ça serait un peu court, en effet. J'essaie de brosser le portrait d'un couple d'adolescents attardés, qui vivent chacun une vie terrible, qui sont broyés par leur métier et ce qu'il implique, qui perdent leur point de repère. Ne jugeons pas. Les drames arrivent au moment où on si attend le moins. Personne n'est à l'abri.

Traché : D'ou vient leur nom ?
De leurs influences new wave. Le côté "dark" de la musique de l'époque. Ils aimaient Joy Division (tiens, c'est une influence important aussi !).

Lul@ : Hello Pierre : comment réagit Bertrand à ton livre ?
Il ne l'a pas lu encore, mon éditeur vient de lui envoyer. Donc : wait and see, Lula.

Yandia : Avez-vous rencontré des difficultés en abordant le drame de Vilnius et les années de prison de Bertrand Cantat ?
Bien sûr. Au départ, je ne voulais pas traiter cet épisode. Que dire de plus ? Et comment ? Alors, j'ai pensé à tous les gens que j'aime et qui ont vécu ce genre de drame : Phil Spector, par exemple. A la différence que Noir Désir est pour moi beaucoup plus "réel" que Phil Spector. J'avais sans cesse à l'esprit que les gens impliqués dans ce drame pourraient lire un jour ce que j'écrivais, et par respect pour eux, je ne devais pas raconter de "conneries".

Valdo : Pourquoi ce malaise avec la chanson "Aux sombres héros de l'amer"?
Parce que le succès les a dépassés. Ils n'avaient pas prévu ça. Ils se sont retrouvés au Top 50, avec un nouveau public en concert, qui ne réclamait que leur tube... et on leur proposait des émissions de télé dans lesquelles ils ne souhaitaient pas apparaître. Après ça, ils ont fait très attention aux singles qu'ils sortaient.

Sombre : Cantat, poète maudit, vous souscrivez ?
Maudit, je ne crois pas. Bertrand Cantat a aussi un côté solaire. Ses amis le connaissent et m'en ont parlé. Mais poète : oui !

Johnny : A l'étranger, les Noir Désir sont-ils connus ? Dans quels pays ?
Ils ont tourné pas mal à l'étranger. Europe de l'est et du nord, notamment, au Moyen-Orient aussi. Le problème pour un groupe français, à "l'export", vous le savez, c'est la langue. Et la majorité de leur répertoire est en français. Ils ont aussi fait une tournée incroyable que je raconte dans mon livre, en URSS, en 1990.

ThisIsHardcore : Qui sont d'après vous les héritiers musicaux de Noir Désir aujourd'hui?
Ils en ont eu plein depuis 10, 15 ans... A commencer par No One Is Innocent. Plus que d'héritiers, il faudrait parler de gens inspirés par leur œuvre. Parce qu'il faut bien parler d'une œuvre ! Mais les gens inspirés par Noir Désir ne sont pas toujours où l'on croit, il y a des gens qui aiment la chanson française, qu'ils inspirent aussi.

Yandia : Au fil des années, le groupe semblait s'engager de plus en plus politiquement à travers leurs textes. Pour quelles raisons ?
Il y a plus ou moins toujours eu en arrière plan des interrogations dans leurs textes, d'un autre ordre que musical. Bertrand Cantat ne fait pas dans le "Baby, come on..." Ce sont des gens qui lisent beaucoup, qui s'informent, et qui viennent d'un milieu social où on est en contact avec la réalité des fins de mois difficiles, etc. Et ils n'ont pas oublié leurs racines. Il y a tout le côté GISTI, immigration auquel ils sont sensibles en tant que citoyens. Et ils essaient de faire passer des idées dans leur public.

Gus : Bertrand Cantat connaît-il Serge Lama, qui lui a dédié une chanson dans son dernier album ?
Ha ! Ha ! Je ne pense pas, il faudra lui demander. C'est intéressant. Mais je crois que Serge Lama est quelqu'un d'intéressant. J'ai lu une super interview de lui récemment...

Blanc répugnance : D'où vient le morceau Tostaky ?
Musicalement, c'est une bout de riff, une "tournerie", comme disent la musiciens, qu'ils jouaient en répète. Et puis, presque instinctivement, ils se sont mis à "entrer" dans le morceau et tout s'est mis en place. En 5 minutes. Presque miraculeusement. Le titre signifie "tout est là" en Espagnol. Bordeaux n'est pas très loin de l'Espagne...

Gratte33 : Comment expliquez-vous que le groupe perdure et n'éclate pas comme tous les autres ?
Ça, c'est leur suprême force et un signe d'intelligence. La réponse est qu'ils accordent des pauses. Des plages de récupération. Comme le font tous les groupes qui dépassent deux décennies d'existence : U2, Stones, etc. Lorsqu'ils se réunissent pour enregistrer un nouvel album, ils ne le font que s'ils estiment avoir des choses à dire. Ça fait toute la différence !

Mancho : Y a t'il eu des suites après le discours contre Vivendi et Messier ?
Il a voulu les inviter à déjeuner ! (ils ont refusé, craignant la récupération...)

Egregor : Bon nombre de musiciens ont influencé Bertrand Cantat. Vous parliez des Doors et de Jeffrey Lee Pierce, on pourrait citer également David Eugene Edwards dont il est très proche. J'ai eu la chance de rencontrer Bertrand Cantat à 2 reprises et je sais que certains écrivains l'ont aussi beaucoup influencé dans son écriture et notamment des auteurs des pays de l'est comme Agota Kristof. Je rêverai d'un livre dans lequel il nous livrerait ses découvertes littéraires. En avez-vous parlé avec lui ? Y-a t-il dans votre livre quelque chose à ce sujet ?
Vous avez entièrement raison, Bertrand Cantat (et les trois autres) ne se limitent pas au rock. Ils sont très proches d'Akosh S. Unit, de Yann Tiersen, etc. MAis je parlais plus de leurs influences adolescentes. Bertrand Cantat a aussi préfacé un poème de Claude Faber... Il lit des revues littéraires qui sont éditées à très petit tirage, il cherche, il creuse...

Yandia : Le côté visionnaire de Noir Désir (l'album "des visages des figures" avec "le grand incendie" qui sort le 11 septembre 2001 par exemple) ne renforce t'il pas la crédibilité et la force du groupe ?
Cette coïncidence a surpris tout le monde... sans être trop grandiloquent, je dirai que les artistes "sentent" l'air du temps. Un poète est "connecté" avec le monde. Morrison avait ça...

Coralie : Bonjour, est-il vrai qu'un album va sortir dans l'année ? Merci
Bonjour Coralie : on l'espère tous !!

Fan : Ou trouver leur premier album "Ou veux tu que'je r'garde"?
Il est toujours disponible, en téléchargement ou chez les disquaires (ceux qui ont survécu...)

Yandia : Musicalement, que pensez-vous de leur dernier morceau "gagnant perdant" ainsi que de la reprise du "temps des cerises" ?
J'aime beaucoup Gagnant Perdant, surtout le texte... J'en cite un extrait dans mon livre. On dirait que Noir Désir parle à tous les "homeless" de cette grande crise que nous traversons. On a l'impression d'une voix qui s'élève et qui console... ça m'a beaucoup touché. C'est un bel exercice de remise en forme. Et le côté gratuité m'a plu, ce cadeau fait au public.

Flib : Noir Désir pour vous c'est le seul vrai bon groupe rock français ?
NON ! Il y en a plein. Il y en a eu plein, même depuis les années 1960. Mais c'est le seul qui se soit imposé durablement, dans un pays où on préfère de toute façon la chanson au rock...

Fantinem : Après la disparition de Bashung, pensez-vous que Noir Désir et Bertrand Cantat reste, le seul artiste vraiment rock français ?
Bonjour, il y en a d'autres. Mais Noir Désir a une authenticité, c'est vrai. Ceux qui prétendent au titre, eh bien, ils devront retrousser leurs manches et nous montrer qu'ils le méritent !

Yandia : Aujourd'hui, comment voyez-vous l'avenir du groupe ?
Comme ils le disent sur leur site : Noir Désir est au travail... Alors dans ma boule de cristal, je vois un album, et puis, plus loin, mais c'est encore dans la brume, des concerts... avec un premier retour sur un gros festival. Je pense que l'excitation sera au rendez-vous.

Fad : Ou peut on voir les "désaxés"?
Les Désaxés se sont séparés en 1990... Nous, nous n'avons pas réussi à grandir, évoluer et durer, comme Noir Désir. C'est le temps, la volonté, le talent, l'obstination qui font la différence...

Merci à tous pour vos questions, à bientôt !

Noir désir, Bertrand Cantat. Un destin rock Pierre Mikaïloff, ed. Alphée, 359 p; 21,90€


 







Dernière modification le 16/09/2013 à 21:33


© atonetoile.com 2004 - MG -