Ajouté le 30 décembre 2008

Vu sur http://www.concertlive.fr/

15/12/2008
Cali: "Les disques ne sont qu'un prétexte pour aller s'amuser sur scène"

Le plus rock n' roll des représentants de la chanson française revient avec un DVD intitulé "Mille coeurs debout". L'occasion pour Concertlive.fr de le rencontrer et de lui poser quelques questions.

Concertlive.fr: Tu es réputé pour être un artiste qui prend vraiment toute son ampleur sur scène. La scène, est-ce pour toi le but ultime d'un chanteur et d'un musicien?

Cali: J'espère que tout chanteur qui se respecte est d'abord connu pour ce qu'il produit sur scène. Pour moi, c'est la base. Les disques ne sont qu'un prétexte pour aller s'amuser sur scène. Qu'un disque marche ou marche moins bien, finalement, ça passe après la communion que nous avons avec le public en direct pendant les spectacles. J'apprends de plus en plus sur scène, c'est là que je donne le meilleur de moi-même.

Tu as fait trente Zénith pour cette tournée. C'était principalement dans ce genre d'endroits que ton spectacle prenait toute sa dimension?

Oui, nous avions prévu pas mal d'effets visuels, un grand écran et une avancée de scène, et c'est vrai que c'est surtout dans ces endroits-là que ce genre de spectacle fonctionne bien.

Sur cette tournée, tu as joué avec Richard Kolinka, le batteur de Téléphone et Jean-Louis Aubert. Comment s'est faite votre rencontre?

J'ai fait un duo avec Jean-Louis Aubert à Taratata et nous avons beaucoup discuté ce soir-là avec Richard. Nous nous sommes rendus compte que nous avions beaucoup d'atomes crochus et je lui ai proposé quelque temps après de jouer sur mon album, pour le morceau "Comme j'étais en vie". De là, je lui ai demandé s'il accepterait de partir avec moi en tournée. Il m'a répondu qu'il n'avait jamais accompagné que Téléphone et Jean-Louis Aubert, et qu'il ne savait pas trop s'il pourrait le faire avec quelqu'un d'autre. Mais il a réfléchi et il m'a fait le plaisir et l'honneur de venir sur les routes avec nous.

Tu étais fan de Téléphone quand tu étais plus jeune?

Bien sûr! Vraiment fan de ce groupe qui est parti de nulle part et qui a révolutionné le rock en France. Admiratif aussi de voir ces musiciens tourner à fond pendant une dizaine d'années, puis s'arrêter et repartir à zéro avec la réussite que l'on connaît pour Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac. C'est un exemple je pense pour beaucoup de musicien en France.

Par rapport au rock français, et en tant que qu'acteur majeur de la scène française actuelle, que penses-tu de la reformation de Noir Désir?

Je pense que ça ne peut faire que du bien. Noir Désir a fait du bien et a contribué à émanciper un grand nombre de personnes, dont je fais partie. Ils ont été un relais superbe à la poésie et à la musique de Léo Ferré. N'est pas Noir Désir qui veut et je pense qu'ils restent une étoile à suivre. Je suis allé prendre ces deux chansons qu'ils offraient sur Internet et j'ai ressenti immédiatement le même frisson, le même bonheur. Je crois qu'il ne faut pas tout mélanger. On a besoin de Noir Désir aujourd'hui et je suis ravi qu'ils recommencent à jouer et à composer ensemble.

Propos recueillis par Yoan Rega pour concertlive
"1000 coeurs debout" (EMI)