Ajouté le 1 février 2009

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Musique / Nouveauté

Les Wampas balancent

Emmanuel Marolle | 22.01.2009, 07h00

Il n'a pas le portefeuille de Manu Chao. Sinon, Didier Wampas partirait « jusqu’au Congo », comme le disait sa chanson. En attendant, il vit sagement dans un appartement avec femme et enfant une petite Yoko de 5 mois à deux pas de la Villette. « C’est la RATP qui m’a trouvé ça. » A la ville, Didier Chappedelaine, 47 ans, est électricien dans le métro et, à la scène, chanteur explosif et imprévisible.

Comme le prouve encore son dixième album, « les Wampas sont la preuve que Dieu existe ».
Du rock écrit sans se poser de questions, une sorte de punk-yéyé, comme si Sheila allait fricoter avec les Sex Pistols. En guise d’entrée en matière, Didier Wampas lance un single météorite brocardant gentiment sa nouvelle maison de disques. « Universal, fais pas la gueule/Universal, y a pas de single », prévient le refrain. « Quand on est arrivés chez eux avec l’album, ils nous ont dit : C’est bien mais c’est trop rock, ça passera pas à la radio. Vous ne voulez pas faire un duo avec Cali ? » Il ne faut pas donner ce genre d’idées à Didier Wampas. Il pourrait en faire une chanson. « Un duo avec Cali ? Navré ça ne m’intéresse pas. Imagination zéro », chante-t-il dans « U.N.I.V.E.R.S.A.L.
», illustrée par un clip réunissant Isabelle Boulay, Adamo ou encore Chimène Badi… sans leur autorisation.

Eternel punk

Attention, c’est du deuxième degré. « On est très contents d’être chez Universal. Je n’aime pas les gens qui crachent dans la soupe. Noir Désir n’a qu’à distribuer ses disques au lieu de critiquer Universal ou faire une nouvelle chanson sur la misère du monde.
» S’il ne reste qu’un punk, ce sera donc lui, libre, incorruptible. « Un jour, les socialistes voulaient nous inviter à jouer à un meeting d’Arnaud Montebourg et nous payer 10 000 €. J’étais super choqué. » Et cela fait vingt-cinq ans que ça dure. A la grâce de Dieu. « C’est pour ça qu’on a choisi ce titre. Si un groupe comme les Wampas existe encore, c’est qu’il doit bien y avoir un dieu quelque part. »

« Les Wampas sont la preuve que Dieu existe », Barclay, 14,99 €. En concert le 30 mars au Casino de Paris. En tournée à partir du 17 février.

Le Parisien