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Ajouté le 22 mars 2009
Vu sur http://www.sudouest.com
Denis Barthe à résidence de création du festival Chantons sous les pins

Alain cherche les mots

» Landes » Loisirs & Culture
Jeudi 19 Mars 2009

VOX POPULI. Alain Sourigues est le premier artiste à bénéficier de la résidence de création du festival Chantons sous les pins. Un nouveau spectacle à découvrir samedi à Léon, dimanche à Contis

Alain cherche les mots


Alain Sourigues a un gros défaut : il n'aime pas parler de lui. Gênant pour un artiste, quand il s'agit d'assurer sa promotion. « En spectacle, je suis beaucoup plus bavard. C'est l'effet scène ! » Né il y a 46 ans à Saint-Sever, Alain Sourigues soigne sa timidité depuis plus de vingt ans dans les salles de spectacle, du département à la capitale, en chantant ses compositions, où l'amour du jeu de mots se dispute à la poésie.


« Cette résidence à Léon nous a servi de laboratoire ». (photo david le déodic)

C'est à l'heure de l'apéritif, à l'aide d'un verre et d'un rayon de soleil printanier, que le chanteur consent à se mettre à table à la terrasse d'un café de Léon, en présence de ses deux comparses, Jules Thévenot à la guitare et Bruno Camiade à la contrebasse. Une pause entre deux répétitions dans le centre culturel du village, où le trio achève sa résidence, la première du genre pour le festival Chantons sous les pins. Passe par hasard Denis Barthe, le batteur de Noir Désir, qui salue la compagnie et promet de venir voir, s'il est dans les parages, le nouveau spectacle du trio, « En attendant ».

Voiture jaune

Avant d'être artiste à plein temps, Alain Sourigues a été facteur. Embauché comme auxiliaire à la Poste de Mont-de-Marsan après trois vagues années d'études espagnoles à Bordeaux : « Je faisais mes douze tournées. J'ai écrit pas mal de textes à ce moment-là, dont "Le Laguiole", que j'ai commencé dans une voiture jaune. Je me suis arrêté en pleine forêt pour écrire les vers qui m'étaient venus ».

Le titre figure sur « Dernier Album », le premier du chanteur qui aime manier « l'humour kamikaze ». Il ne sait pas trop dire d'où lui vient ce goût des mots bien agencés, si ce n'est le souvenir d'être tombé très jeune sur les ondes de France Culture, et surtout d'avoir découvert Brassens à 10 ans, lors de la communion de son frère aîné : « Il a reçu un magnétophone. C'était le premier appareil de musique à la maison. Et la première cassette, ça a été le volume XI de Brassens avec les titres "Fernande" et "Mourir pour des idées". Ça m'a plu et j'ai acheté tout le reste ! »

Sans plan

De 1987 à 1996, Alain Sourigues mène sa double vie, entre virées postales et tournées musicales. Il assure les premières parties de Léo Ferré, Anne Sylvestre, Pierre Vassiliu, Maxime Leforestier... Puis décide enfin de devenir intermittent du spectacle, laissant tomber la sécurité de l'emploi salarié pour la précarité artistique. Rien d'évident pour le père de trois enfants aujourd'hui âgés de 21, 14 et 5 ans. « J'y pensais depuis un moment et j'ai osé. Il y a eu des moments moins faciles que d'autres. J'ai perdu deux fois mon statut. Mais je m'en suis toujours bien sorti. »

Courant « mollement » après la notoriété, le chanteur landais tourne de plus en plus hors du département. Entre ses deux semaines léonnaises, il officiait à Toulouse et en Suisse. Conçu comme une « photographie à retoucher », le nouveau spectacle devrait être la première étape vers un troisième album. « J'ai toujours détesté les plans. Que ce soit pour les dissertations ou ma carrière. Je préfère faire les choses au jour le jour, simplement. »

Alain Sourigues samedi à 21 heures au cinéma de Léon, avec Emilie Cadiou. Dimanche à 15 h 30 au cinéma de Contis avec Patrice Caumon. Tarifs, 12 et 8 euros. Tél : 05 58 91 77 20 www.chantonssouslespins.org

Auteur : emma saint-genez


Dernière modification le 16/09/2013 à 22:17


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