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Ajouté le 10 mai 2009
Vu sur http://www.humanite.fr

Hors série chansons pour l’Humanité


Un numéro exceptionnel de l'Humanité


Douze artistes se mobilisent pour soutenir votre journal.
Á l’initiative du chanteur Cali, 12 artistes de renom ont offert chacun une chanson pour figurer sur un CD exceptionnel mis en vente en soutien au journal l’Humanité.

 

APPEL
de Patrick LE HYARIC
Directeur de l’Humanité

Nous lançons une nouvelle initiative de solidarité financière pour l’Humanité.

Douze grands artistes : Cali, Bernard Lavilliers, les Têtes Raides, Noir Désir, Balbino Medellin, Georges, Miossec, Renaud, Jacques Higelin, Pascal Bizern, Georges Moustaki, Daguerre, ont décidé de se regrouper pour offrir un CD à l’Humanité. Douze artistes, douze chansons.
Certaines d’entre elles sont inédites. Douze artistes qui marquent ainsi leur volonté pour que vive l’Humanité, devenue l’un des étendards du pluralisme de la presse.

Ainsi, nous mettons en vente un numéro spécial de solidarité à l’Humanité avec ce CD, au prix de 8 euros. La diffusion la plus large de cette édition spéciale à toutes celles et ceux qui défendent la démocratie, la liberté d’informer et d’être informé, grâce au pluralisme de la presse et de l’information, permettra de donner de nouveaux moyens financiers au journal.

Toute la chaîne de production, de l’équipe de journalistes aux imprimeurs, de distribution, avec les réseaux de diffusion des NMPP, des marchands de journaux, a décidé de s’associer à nous pour abaisser les coûts de production de ce numéro hors série. Ceci permettra d’augmenter les recettes pour chaque numéro vendu. Qu’ils en soient tous remerciés ici.

Ainsi, aux côtés des lectrices et des lecteurs, qui, depuis des mois, soutiennent financièrement leur journal, d’autres acteurs dans la société tiennent à l’existence de l’Humanité. Après l’échec de la vente de notre siège, il y a près d’un an, nous sommes à cette heure dans un processus de vente qui met du temps mais qui pourrait aboutir dans les prochaines semaines.

Mais la viabilité et l’utilité de l’Humanité dépendent évidemment de l’élargissement de sa diffusion. Plus de deux cents lectrices et lecteurs ont déjà réalisé un abonnement « spécial européennes », deux mille ont réalisé un « abonnement de parrainage », douze mille participent à la souscription permanente.

Au moment où les salariés, les privés d’emplois ont besoin d’être mieux informés, mieux défendus, d’accéder à des propositions anticrise, l’élargissement de la diffusion est un grand enjeu politique pour changer le rapport de force politique et pour aider à ouvrir une perspective politique de transformation progressiste de la société et du monde.
Avec l’accélération de la diffusion du hors-série Changer l’Europe, qui dépasse désormais les 45 000 exemplaires, ce numéro spécial avec le CD des douze chanteurs est un atout pour continuer à donner à l’Humanité les moyens financiers dont elle a besoin.

Sa diffusion peut être large, à la fois pour le beau CD et pour le pluralisme de la presse. Avec audace, proposons-le partout autour de nous.

Plus que jamais notre peuple a besoin de l’Humanité !

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Ils donnent de la voix pour « l’Humanité »

Douze artistes, douze chansons, pour un album pas si ordinaire que ça. À l’affiche, Cali, Lavilliers, les Têtes Raides, Medellin, Moustaki, Miossec, Renaud, Higelin, Bizern, Daguerre, Georges et Noir Désir ont offert au journal une chanson de leur répertoire. Pas pour la frime. Encore moins pour la forme. Mais parce qu’au fond et par les temps qui courent, ils savent bien qu’une chanson, si elle ne peut pas changer le monde, peut aider à mieux le penser. Et c’est déjà pas si mal. Chacun, à sa manière, confie - dans les entretiens qu’ils nous ont accordés et qui font l’objet d’une édition spéciale agrémentée d’un disque - l’importance et le rôle de l’Humanité auprès de ceux qui résistent et luttent pour un monde meilleur.
Artistes et citoyens, ils chantent et pas que pour passer le temps. Les uns et les autres ont à cœur le pluralisme et n’imaginent pas un paysage médiatique sans l’Humanité. Les uns comme les autres parlent, à leur manière, de solidarité, de fraternité. Collectif, l’album l’est, sans aucun doute. Fraternel, cela va sans dire. Festif, joyeux et irrévérencieux, voilà un disque à écouter en boucle, seul ou en famille, à la maison ou dans la rue. Pour faire la fête ou manifester.

Ce journal est un peu le leur. Ils s’y sont déjà exprimés à maintes occasions, pour un concert, un nouvel album. Alors quand l’idée d’éditer un disque pour aider l’Humanité a germé un soir de la Fête de l’Huma, ils ont répondu présents à douze voix. Un signe d’amitié et d’estime à l’égard de ceux qui font le journal et de ses lecteurs. Qu’ils en soient tous ici remerciés.

Marie-José Sirach

 

 

Noir Désir Gagnants/Perdants (Bonne nuit les petits)


« Nous souhaitons que l’Humanité vive encore un siècle et bien plus encore, tout d’abord parce ce nom est beau et particulièrement bien choisi ; ensuite parce le monde du travail a besoin d’un porte-voix ; d’autre part, l’information en général est plus intéressante lorsque la presse est plurielle. Un journal c’est bien sûr avant tout son contenu mais c’est aussi ceux qui s’y expriment. L’actualité a besoin, pour dépasser la simple information, du regard des philosophes, des historiens, des géopoliticiens. L’ouverture de la parole et de la réflexion est une idée pour élargir encore un peu plus l’horizon de l’Humanité.

Il est aujourd’hui vital que toutes les voix de la résistance au démantèlement de nos acquis sociaux se fassent entendre. Il n’est pas supportable de voir le droit du travail et plus simplement le travail lui-même piétiné un peu plus chaque jour, il en va de la survie et de la dignité de milliers de personnes. C’est tout naturellement que nous sommes aux côtés de ceux qui n’ont pas peur de dire ça suffit. Le gouvernement actuel a clairement montré ses objectifs, il a sans aucun doute possible affiché ses amitiés. L’illusion à fait long feu, ce n’est pas au peuple de payer le prix des spéculations honteuses et des arrangements minables. Venir au secours de l’industrie en bafouant les droits de ceux qui en sont le moteur vivant est une attitude irresponsable.

La parole des poètes est la seule raisonnable car elle ne s’encombre pas de la raison. Les débats officiels sont bien souvent une vaste mascarade, les jeux sont faits d’avance par des gens dont la compétence semble bien souvent douteuse. Pour redonner un sens à la marche du monde, il n’y a qu’une solution, c’est de replacer l’être humain au centre de tout cela. La compétitivité, la croissance et les profits ne nourrissent que le quotidien des imbéciles. Tout être humain devrait avoir la possibilité de vivre dignement sur terre, de travailler, de se nourrir, de s’abreuver, d’élever ses enfants sans avoir à subir les méfaits et les contraintes d’un système qui, définitivement, ne fait pas le bonheur des hommes mais profite juste aux excès de certains. »

Propos recueillis par M-J. S.


 

 

Cali
L’exil


 

« C’était à la Fête de l’Humanité. Après mon concert, en septembre, on a parlé avec le directeur de l’Huma, Patrick Le Hyaric, des grosses difficultés du journal. J’ai souligné que nous étions pas mal de chanteurs de la même famille musicale et avec des idées pas trop éloignées. Quand on se voit, on lit l’Huma. On aime ce journal parce que son combat est important. Aujourd’hui, on voit la presse muselée, la presse dirigée. L’Humanité, c’est un des seuls vrais témoignages qui reste libre et qui n’hésite pas à être dans la véritable opposition, constructive. Il ne faut pas qu’il s’éteigne. Si jamais l’Huma devait s’éteindre, ce serait un symbole supplémentaire de fin de démocratie. Ce n’est pas possible que l’Huma disparaisse.
Chacun a choisi une chanson de son répertoire. Ce sont des chansons de lutte, de résistance, de combat. Moi, j’ai choisi l’exil. Au moment de mon passage à la Fête de l’Humanité, j’ai été sur un stand littéraire où il y avait beaucoup de témoignages de gens qui ont vécu la retirade des enfants de républicains espagnols. Il y avait un vrai mouvement qu’était là, avec des gens qui avaient le sourire sous le soleil. C’était magnifique. On a parlé de nos familles, il y avait plein de témoignages qui rappelaient de manière sensible et poignante cette réalité. L’Exil, c’est ça, une chanson sur la retirade. Pour moi, c’est une chanson de la Fête de l’Huma.

Ce que je trouve touchant, c’est que l’Huma est le journal de la solidarité, vraiment. Tous les laissés-pour-compte ont leur place dans ce journal où on trouve des témoignages incroyables. C’est important de dénoncer, de montrer. C’est un journal qui essaie de trouver les solutions et qui propose. Ce ne sont pas des discours qui ne veulent rien dire. Ce que je trouve intéressant avec l’idée de cet album de soutien au journal, c’est que c’est un collectif qui répond à un autre collectif. Un collectif de chanteurs, de musiciens, avec un collectif de journalistes et de témoins de la vie de tous les jours, c’est important. C’est en se tenant la main et en ne baissant jamais la tête que l’on trouvera la solution. Face à cette injustice et cette manière incohérente et parfois atroce avec laquelle on est dirigé aujourd’hui, il ne faut rien lâcher. Ça ne pourra que changer. Soyons debout et résistants. C’est en se tenant la main et en ne baissant jamais la tête que l’on trouvera la solution. Face à cette injustice et cette manière incohérente et parfois atroce avec laquelle on est dirigé aujourd’hui, il ne faut rien lâcher. Ça ne pourra que changer. Soyons debout et résistants. »

Propos recueillis par Victor Hache

 

 

Bernard Lavilliers
Les mains d’or


 

« Ma démarche de solidarité envers l’Huma, c’est ma façon de faire depuis toujours. Samedi dernier, j’étais à Lorient chez les fondeurs d’acier qui sont aussi sur le fil du rasoir. Ils ont fait un concert de soutien à leur usine. J’y suis allé. S’il y a une grève, des occupations de locaux, j’y vais. Il faut soutenir le moral des gens qui ont tendance à s’isoler au bout d’un moment, à force de ne pas être écoutés. Ils finissent même par se demander s’ils ont une importance quelconque. Je ne dis pas que chanter avec eux va résoudre le problème, mais cela attire au moins l’attention. Et puis, pour moi, c’est avant tout une affaire de morale. Si on a besoin de moi et que je suis là et pas à l’autre bout de la planète en tournée, je me débrouille pour répondre présent. Comme mon métier à moi, ce n’est pas d’être chef syndical, je chante pour eux. Si l’Huma disparaissait ce serait la fin tragique d’une époque. En tout cas, il me semble tout à fait légitime que Les Mains d’or soit dans l’Huma pour le 1er mai et non pas dans Libé ou dans Le Figaro. »
Propos recueillis par Marie-José Sirach

 

 

Les têtes raides


« L’immigration, les gens qui se déplacent, qui voyagent, c’est un sujet récurrent même s’il est vrai que nous sommes actuellement dans une phase extrêmement douloureuse. La politique mise en place pour faire du chiffre de reconduite à la frontière nous effare. J’ai vu des scènes insupportables, des enfants qu’on va chercher à l’école pour les expulser hors de France. Et c’est loin d’être fini ! Cette chanson, c’est donc avant tout un coup de colère car cela n’est tout simplement pas admissible. Ce texte tente aussi à sa manière de sensibiliser chacun à ce qui se passe en ce moment dans notre pays. « Expulsez-moi », c’est une façon de s’adresser à tous et à chacun dans le but de signifier que si cela ne nous concerne pas aujourd’hui, cela peut changer. Malgré cette tragédie des familles qu’on disperse, qui se retrouvent à débarquer dans des pays où la situation politique et sociale s’avère extrêmement dangereuse, j’ai aussi voulu faire un peu d’humour. Le sourire ne gêne pas, bien au contraire.
Pour continuer à nous faire entendre, nous autres artistes et gens de scène, il nous faut d’abord et avant tout travailler sur le fond. Ne pas se tromper de combat. On a la chance d’être parfois sur les planches, d’avoir une tribune et un haut-parleur… C’est le moment où l’on peut formidablement diffuser des choses. Ensuite, il me semble que faire de la musique, c’est être engagé. Il faut être à fond dans ce que l’on fait, dans l’écriture, les sons, et savoir précisément ce que l’on veut dénoncer sitôt qu’on est sur scène.

L’Huma reste le journal de référence sur la question sociale. Il n’y a que dans ce journal que certains sujets sont abordés. On n’en parle jamais ailleurs. C’est la spécificité de l’Huma. Il faut garder cette identité-là et la défendre, l’affirmer encore plus haut, plus fort. Les gens qui viennent à la Fête de l’Huma font l’effort d’y participer car ils veulent prolonger cette fête et parce qu’ils tiennent à ce que vive ce journal. Il y a eu aussi de très bonnes réactions de personnes qui ont fait et continuent de faire des dons. J’aime ce journal pour son traitement du social et de la culture. C’est très fort. Malheureusement, les gens ne le savent pas assez. Il y a un manque d’information sur le titre. Il est vrai aussi que de moins en moins de gens achètent les journaux. On est dans une période de « gratuité » généralisée. Il faut arriver à créer une communication plus importante sur le journal pour gagner de nouveaux lecteurs. Donner envie à des gens qui ne le connaissent pas encore de le lire, leur montrer qu’il a un contenu de qualité et qu’au fond il est fait pour eux. »

Propos recueillis par Marie-José Sirach

 

Numéro spécial de l’Humanité+CD
8 € + 1 € de frais de port, soir 9 €

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Dernière modification le 16/09/2013 à 22:17


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