Ajouté le 6 août 2009 Vu sur http://www.liberation.fr/ Par ANTOINE MARIAUX
Le temps d’un album à la croisée des styles, Hamé et Casey, deux figures emblématiques du rap contestataire, prêtent leurs voix à Zone libre, trio de rock instrumental composé de Serge Teyssot-Gay (guitariste de Noir Désir), Marc Sens (guitariste de Yann Tiersen), et Cyril Bilbeaud (ex-batteur de Sloy). Hamé est membre de la Rumeur, groupe de rap politisé et refusant le consensus invité à plusieurs reprises en première partie de Noir Désir. Depuis longtemps, le rappeur à la voix de cendre manie avec subversion sa plume affûtée. Pour preuve, cette affaire qui l’oppose depuis 2002 au ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy, pour un article dénonçant les violences policières.
Au côté d’Hamé, Casey, voix féminine du groupe et amie de longue date de la Rumeur, lance ses rimes pleines d’allitérations qui s’enchaînent avec brio. «C’est ma manière de rapper depuis toujours, une façon d’articuler ma pensée et de jouer avec les mots», précise celle pour qui rien n’était couru d’avance : «A la base, c’était un essai, nous n’avions que l’envie de faire de la musique ensemble.» Diatribes. Le projet Zone libre n’était en effet pas dépourvu de risque. Contrairement à Rage Against the Machine ou auWalk This Way d’Aerosmith et Run DMC, le «rap’n’roll» n’a pas été couronné de succès en France. «Zone Libre vs Hamé & Casey» se lancent malgré tout dans l’aventure et fusionnent les genres pour donner naissance à l’Angle mort, sorti en février. Tout en portant un regard acéré sur la société, les textes font référence à Franz Fanon, Angela Davis ou Tommie Smith, loin des diatribes faciles et sous-argumentées de certains rappeurs. Casey et Hamé chantent l’insurrection, dénoncent le conformisme, l’oppression policière, le racisme, l’injustice, tout en abordant des sujets plus intimes, comme dans les Mains noires, où Hamé retrace le parcours de son père algérien et Casey rend hommage à ses origines martiniquaises. Une ambiance pesante - guitares grinçantes et rimes traquées -, un discours franc et argumenté, les neuf titres de l’album éloignent des sentiers battus. «Sur scène, les musiciens jouent très fort, ils font saigner les cordes et apportent leur énergie. Les amplis sont à fond. Cela permet vraiment de sortir de ses gonds», explique Casey avec un plaisir évident. Les concerts drainent ainsi un public éclectique, composé d’amateurs de rock et de rap, ou de simples curieux. Collectif. Hamé - titulaire d’un DEA en cinéma -, pris par de nombreux projets, est absent de la tournée. A la place, Casey est rejointe par B.James avec qui elle a réalisé plusieurs mix tapes au sein du collectif Anfalsh. Son nouvel album, Libérez la bête, sortira au 1er semestre 2010. L’Angle mort fait decet étonnant quintet un «maquis acoustique, sans muselières», fuyant la vigilance des caméras de surveillance.
Vu sur http://www.zikeo.com Zone Libre au Paleo Féstival Au coeur du Paléo alors que les groupes se succèdent, une guitare puissante travers le festival : celle de Serge Teyssot-Gay ( légendaire guitariste de Noir Désir). Certes bien que puissante, en s'approchant de plus prés, on ressent chacune des notes pleines de rage emplies d'un besoin incontestable de s'exprimer. Sergio entouré de Marc Sens (Guitares) et de Cyril Bibeaud ( Batterie ) mettent en avant les textes acerbes et enflammés de Casey et Hamé ( La Rumeur). Définitivement Zone Libre est la pour non pas déclarer mais dénoncer le mal qui ronge le monde et en particulier les maux qui détruisent cette France dont ils sont issus. C'est à travers une musique enragée et un flow de rap engagé qu'ils sur-lignent de multiples fractures sociales et culturelles, d'une France qui s'enfonce. Ecouter leur album "Angle Mort" est un appelle à la résistance face à une société en pleine dérive aux attraits d'une politique de plus en plus chaotique. Sans nul doute ils n'ont pas voté pour " leur pote " Sarko. Et ils ne voteront pas pour lui et son gouvernement.
Le mélange de rock expérimental et de rap n'a su séduire qu'un nombre réduit des festivalier qui ont préférés aller à la rencontre du Ska festif de Ska-P. Mais qu'est ce que Zone Libre pouvait attendre d'un public Suisse? Un gouvernement neutre laissant mourir sa culture alternative en fermant à tour de bras squats et salles de concerts alternatives ( 2008 a vu la fermeture d'Artamis soit cinq salles de concerts alternatives et de la majorités de ces squats), sans même que le moindre quidam lève réellement le moindre petit doigt. Cependant il reste encore une question à élucider, que faisait Zone Libre dans cette usine qu'est le Paléo festival, cet énorme fast-food de la musique commerciale ou plus de 40'000 personnes s'agglutinent chaque jour à CHF 60.- /40€ la place ? Un vrais acte citoyen n'aurait - il pas été de refuser d'y participer ? Quoiqu'il en soit Zone Libre Vs Casey a su magistralement réunir l'univers du rock et du hip-hop à travers des textes puissants et des arrangements sulfureux.
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Le guitariste Serge Teyssot-Gay en concert avec le rappeur Hamé, du collectif La Rumeur. Leur association déjoue les lieux communs. Archives «L’Angle mort», projet parallèle du guitariste de Noir Désir Serge Teyssot-Gay avec les rappeurs Hamé et Casey, effectue sa brutale escale sonore ce soir à Nyon. Rencontre «Le rap et le rock sont faits pour se rencontrer», martèle calmement Hamé, perturbé mais point démonté par une partie des huées du public. Le 22 avril dernier, au festival du Printemps de Bourges (F), le rappeur du collectif La Rumeur fait front. Face à un pan d’intolérance humaine qui raille un projet discographique et scénique pourtant hybridement passionnant: L’Angle mort. Tout de tensions sourdes et d’engagement citoyen, valeurs hélas conspuées par quelques ayatollahs des sons hip-hop impurs réclamant strictement des scansions sur fond de platines. La complice vocale d’Hamé, Casey, s’est pris quant à elle une boule de papier sur la tête, avant de fustiger dans le vide l’irresponsable. Tandis que Serge Teyssot-Gay – guitariste en vacances bientôt terminées de Noir Désir –, Marc Sens (guitariste de Yann Tiersen) et le batteur Cyril Bilbeaud (Sloy) formant le trio Zone Libre, né il y a trois ans, gardent la tête rock haute. Pleine d’audacieuses dissonances post-rock, d’improvisations déstructurées. Leur association, perverse émulation musicale et saine confrontation d’idées reçues, déjoue les lieux communs. Moins naïvement que les Beastie Boys et les postures de Rage Against the Machine en moins peut-être.
Vu sur http://www.charentelibre.com/ C'est vrai que rencontrer Serge Teyssot-Gay, c'est forcément rencontrer un peu Noir Désir. Même si les rumeurs vont bon train sur le retour du groupe bordelais à la Garden 2010, Serge Teyssot-Gay était présent avec une toute autre formation, Zone Libre vs Casey et Hamé. Même si Hamé n'était pas là. Un mélange rock et rap pour exprimer une colère toujours aussi présente. Sur la Valettes Stage, les deux guitares, la batterie et les deux voix n'ont pas tardé à embarquer le public dans leur sillage. Si Serge Teyssot-Gay conserve un jeu de scène très rock, hérité de son passé, les deux chanteurs, eux, ont bien les attitudes des rappeurs d'aujourd'hui. Un mélange détonant.
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Zone libre est un projet qui rassemble des pointures comme Serge Teyssot-Gay de Noir Désir ou encore Cyril Bilbeaud du groupe de Yann Tiersen. Après quelques cafouillages techniques, le groupe lance la sauce. Les guitares rock noisy sont hypnotiques et assassins.
Elles sont le parfait décor pour les lyrics acides et incisifs des rappeurs. Ils sont comme le reflet du cri du béton, du malaise des populations qui y grandissent. Le propos sérieux et radical n’empêche pas les morceaux d’être terriblement accrocheurs. L’authenticité de ce groupe en marge des médias classiques est un vrai bonheur
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Vu sur http://www.concertlive.fr/ : Le Printemps de Bourges a vécu mercredi 22 avril 2009 un épisode consternant. Le collectif Zone Libre vs Casey & Hamé a été accueilli par les sifflets au Palais d'Auron. Symptomatique du clivage rap/rock? Il est vrai que public, majoritairement âgé entre 15 et 25 ans, n'était pas venu assiter à un concert de rock mais à un récital de pointures du rap. Médine, Kery James et Rohff étaient les centres d'attraction de l'après midi dans la salle du Palais d'Auron, d'une capacité de 2.000 personnes. Mais cette circonstance atténuante n'excuse pas pour autant l'attitude dédaigneuse et tribale de la foule. L'explication est sans doute à chercher ailleurs. "Le savoir est une arme", scandait un heure plus tard le rappeur Médine. Prêchait-il dans le désert? Une chose est sûre: le public faisait preuve d'ignorance en boudant Zone Libre vs Casey & Hamé. Avec des codes qui leur sont propres, le rock et le rap véhiculent des messages souvent identiques. Musicalement, la réunion du flow des rappeurs et des guitares saturées est encore loin d'avoir livré tous ses secrets. "Le rap et le rock sont fait pour se rencontrer, on en est la preuve", a d'ailleurs lancé au Palais d'Auron le rappeur Hamé. Pour les réfractaires, reste une troisième voie. Celle de Booba, qui déclarait il y a quelque temps: "si tu aimes pas, t'écoutes pas et c'est tout". A.V.
Vu sur http://www.froggydelight.com : C’est avec une certaine curiosité et pour être franc, avec encore plus de scepticisme, que nous rejoignons la petite scène pour découvrir Zone Libre VS Casey & Hamé. Ce split-project n’inclut pourtant que des grands noms : Serge Teyssot-Gay (Noir Désir), Marc Sens (Yann Tiersen band), Cyril Bilbeaud (ex Sloy), et Casey & Hamé (La Rumeur).
Hamé ne sera pas présent ce soir, puisqu’hyper actif, le rappeur doit gérer en parallèle d’autres projets. C’est donc un autre artiste, B. James qui prend le micro aux côtés de la rageuse Casey. Mais peu importe, car quelle claque ! Les riffs incisifs de Teyssot-Gay portent on ne plus justement le verbe acerbe des deux rappeurs. L’osmose est évidente, le mélange idéal et l’énergie communicative. On ne peut qu’être convaincu et touché par l’intelligence et la cohérence musicale de ce projet mélangeant rock et hip-hop rageur. Après une telle prestation, nous nous en voulons d’avoir eu tant de doutes quant au bien fondé de cette mixité musicale. Cons de préjugés, cons de nous…
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Vu sur http://www.froggydelight.com : div> Mais en attendant, c'est une autre formation rap, 100 pourcent celle-là, qui ouvre la soirée devant une salle déjà bien remplie (à ma grande surprise, je dois dire car il n'est pas si facile de faire venir 250 personnes, un samedi soir de pluie et de foot pour une affiche, somme toute, assez pointue et je suis impatient de voir comment nos amis parisiens du Point FMR vont s'en sortir – bien j'espère). Le Collectif Mary Read vient de Montceau-les-mines et est composé de trois garçons dont un aux platines et deux rappers, et d'une jeune fille également au micro (enfin, quand son collègue ne tente pas de lui prendre des mains pendant qu'elle chante lorsqu'il se rend compte que le sien est défaillant. Chassez le machisme dans les chansons, il revient au galop...). Si les thèmes abordés dans leurs chansons méritent de l'être (la guerre, la paix, l'égalité homme-femme, la privation de libertés), ils sont malheureusement traités, comme trop souvent avec beaucoup de violence en confondant appel à la résistance, voire à la révolte, et appel à la haine et à la violence.
Le jeu de scène, lui, est une suite de clichés : les trois membres se déplacent dans cesse dans une confusion gestuelle (trop) codifiée et au final, qui semble assez peu spontanée. Ceci dit, le Collectif Mary Read a réussi à chauffer la salle et apporter un souffle de révolte intéressant dans le fond, même si les interventions de deux associations (contre les lois anti-terrorisme et une asso de la fac stéphanoise) sur scène manquaient un peu de charisme et de clarté. Après la prestation énergique mais un peu décevante donc du collectif, on attendait donc de pied ferme le projet Zone Libre Vs Casey & Hamé avec ce vilain doute : que va donner le rock tendu et experimental du trio mêlé au rap de Casey et de Hamé ? En tout cas, sur le papier c'est ce que l'on appelle un "super-groupe" et l'excitation et la curiosité sont au rendez-vous.
La salle est impatiente et dès l'arrivée du groupe sur scène (même si on les voit depuis un moment préparer leur matériel eux-mêmes sous nos yeux brillants – la Guinness est excellente, pardon d'avance au CSA), nous serons assez rapidement fixés sur ce qui nous attend dès les premiers riffs de Serge Teyssot-Gay (Noir Desir) et de Marc Sens (qui joue avec Yann Tiersen en plus de sa carrière solo), tandis que la batterie de Cyril Bilbeau (ex-Sloy), malheureusement plongé dans la pénombre durant tout le concert, impose un rythme dense et noir. Teyssot-Gay sera très vite dans le bain, faisant prendre à sa guitare d'étonnantes postures, sautant en l'air et prenant visiblement du plaisir.
Les autres en feront tout autant, Sens jouant de sa guitare avec des baguettes de batteries ou, comme avec Tiersen, une perceuse (et croyez-moi, c'est énorme à voir et à entendre). Mais assez parler des grosses guitares, il faut aussi parler des remarquables Casey (demoiselle aux allures de mec) et Hamé (du groupe La Rumeur). Comme ils l'annoncent en arrivant sur scène, ils sont heureux de voir qu'il n'y a pas de frontières entre rock et rap. En tout cas pas ce soir, ni évidemment sur scène mais pas davantage dans le public où se trouve notamment juste devant moi un grand gaillard aux cheveux longs et bouclés vêtu d'un blouson estampillé Ramones et à ses côtés, un jeune homme en sweet à capuche, gesticulant tout deux sur les rythmes endiablés et les textes imparables et ultra-efficace du combo. On pense parfois inévitablement à Noir Désir, pour les sons de guitare mais aussi pour le phrasé des 2 rappeurs, notamment Casey paradoxalement. La puissance sonore est juste comme il faut pour vibrer, les voix parfaitement en place. L'ensemble est toujours à la limite de faire basculer le fan le plus hardcore de rock dans un autre univers et inversement pour le fan de rap. Les gens aiment et ça se voit.
Le groupe enchainera les titres dans une absolue bonne humeur, prouvant que l'on ne doit pas forcément avoir une tête de méchant pour faire une musique "engagée" et jouera à se baptiser par exemple Famille Rocheteau, Saint-Etienne oblige ! Une bonne humeur et une énergie qui ira de paire avec leur générosité, se donnant corps et âme à leur public qui, bien entendu, en redemandera. Et comble du luxe, le groupe descendra après le concert boire quelques verres dans la salle, à la cool. Un groupe à voir et entendre d'urgence, talentueux et généreux dans la plus pur histoire du rock'n roll !
Vu sur http://www.froggydelight.com : Les guitaristes Serge Teyssot-Gay (Noir Désir) et Marc Sens (Yann Thiersen), le batteur Cyril Bilbeaud (Sloy) s’affranchissent dès le début de leur collaboration des lourdeurs consensuelles pour distiller une alternative incisive, une dissection au scalpel des inepties sonores d’un système formaté. Mais si les guitares sont acérées, c’est pour mieux nous détacher de ce carcan, tendre une corde vers d’autres cieux, poser un trait d’union entre le réel et l’irréel, une manière de prendre du recul en déplaçant son angle de vision. Restait au projet un champ libre à combler, celui du chant, mais surtout pas n’importe lequel. Pas juste une case à remplir pour dire : "hé les gars, on a un chanteur maintenant, vous signez !" Non, il manquait un vrai projet dans le projet (c’est pourquoi le groupe a sans doute tourné si longtemps dans sa version instrumentale), une participation cohérente et mûrie qui sonne aujourd’hui comme un bras d’honneur à ceux qui les attendaient au tournant.
Ce pied de nez pertinent a pris voix avec les rappeurs Casey et Hamé (La Rumeur), "figures libres et radicales dans l’univers policé du rap français" dont les textes engagés restent boudés par les play-lists des radios bien pensantes. C’est donc dans la contestation sociale et la subversion qu’ont fusionné ces deux mondes du rock et du hip hop, les valeurs des uns rejoignant celles des autres, dans la complémentarité et l’union, dispersant les frontières pour se recentrer sur l’essentiel. Cet animal hybride a accouché de L’Angle Mort, album sorti à la mi-février et signé sous les propres labels des musiciens (La Rumeur Records et T-rec) et son essence a pris feu avec la tournée qui l’accompagne. Sur scène, la rage et la puissance des instruments appuient les mots des rappeurs qui balancent sans concession, dénoncent, enfoncent leurs poignards verbaux, s’engouffrent dans les failles, heurtant les politiques, bousculant les conventions, bottant le cul à l’immobilisme ambiant. Et tout est si vrai qu’ils en touchent presque l’intime, au plus profond de chacun. Ce soir là, La Poudrière de Belfort est pleine à craquer, le public assez jeune et agréablement féminin s’étant déplacé en masse pour le show à suivre de Charlie Winston. Nous sentons la timidité et l’inquiétude au début du concert de Zone Libre mais les riffs guerriers de Serge Teyssot-Gay, félin bondissant à la souplesse élastique, la folie de Marc Sens qui martyrise les micros de sa gratte en y faisant passer le son d’une visseuse, la puissance de frappe de Cyril Bilbeaud et l’efficacité des rappeurs finissent de conquérir la salle qui attendra l’apparition de Charlie Winston pour revenir sur terre. Enfin, loin du chichi et des manières, nous avons pu apprécier les musiciens déballant et remballant leur matériel eux-mêmes, comme si la simplicité, l’honnêteté et l’humilité convergeaient pour souligner un sentiment en péril : la liberté, d’expression et d’action. Le buzz du moment aura fait patienter ses fans jusque près d’une heure du matin dans une Poudrière à guichet fermé. Ce gendre idéal propre à réconcilier les jeunes filles et leur maman fait une arrivée triomphale, fendant la foule en compagnie de ses musiciens, guitare acoustique en main et fredonnant le haahahahahahaaa de "Like a hobo", le tubuesque morceau qui l’a propulsé aux sommets à une vitesse supersonique, aussitôt repris par toute l’assemblée. C’est comme un rêve qui commence. Le temps de se plugger sur le plateau, la fièvre s’empare du public et nous sentons un frémissement, une onde, une vague de bonne humeur sur les visages. Le vagabond au chapeau déchiré déroule son set, embrassant des influences larges entre folk, soul, blues, jazz et aussi un zest de rock dans une ambiance générale relativement groovy. Flirtant avec les instruments, guitare et clavier, Charlie Winston utilise également sa voix comme human beat box tandis qu’un multi instrumentiste navigue entre harmonica et cuivres. Malgré un concert de qualité assez inégale, le charme opère entre balades romantiques et chansons au goût pop légères. Sa maison de disque française, Atmosphériques, a eu du flair en signant cet enfant de la balle né de parents musiciens. Pourtant lancé par Peter Gabriel en Angleterre sous son propre label Realworld, son album n’a pas connu le succès escompté chez nos voisins d’outre-Manche. La réussite semble donc passer par la France qui succombe littéralement au vu des ventes d’albums et du remplissage des concerts. Emporté par le capital sympathie qu’il dégage derrière un sourire ravageur, nous comprenons mieux la ferveur du public. Si le french lover ne fait plus recette, la mode est désormais à l’english lover, routard et beau gosse, propre à faire oublier les petits tracas du quotidien. Le concert se termine comme il a commencé, les musiciens fendent la foule sur un haahahahahahaaa hahahaa collégial et disparaissent en coulisse avant de laisser le boss réapparaître au balcon des loges artistes surplombant la salle, au moment où tout le monde se prépare à rentrer chez soi. Tonnerre d’applaudissements, retraversée du public pour un rappel pendant lequel je m’éclipse, histoire d’éviter les bousculades de la sortie. Au final c’est une formule efficace qui fait mouche et les programmateurs de Génériq peuvent se féliciter d’avoir misé tôt sur ce poulain prometteur. Quant à nous, passé ce succès grandissant, nous attendrons une confirmation. Génériq est un vaste évènement aux contours infinis, sa programmation éclectique et ses lieux éclatés ne permettent pas physiquement de participer à chaque rendez-vous. Pourtant, en s’adaptant à tous les publics dans des lieux aussi variés que des appartements, bureaux, théâtres, salles de musiques actuelles, châteaux, usines, ce phénomène venu du froid ouvre à chacun les portes de la découverte. Parce que cette chronique ne se veut pas exhaustive et que chaque groupe n’a pas été référencé dans nos billets de Dijon à Belfort, je vous invite à visiter le site du festival, d’autres pépites vous y attendent. Parfois déçu (Birdy Nam Nam), souvent charmé (We Are Enfant Terrible, Yuksek, Elysian Fields, Elliott Brood…), toutes ces musiques offrent de vastes perspectives émotionnelles, de nouveaux territoires à explorer, de nouvelles voies en marge du conformisme sclérosant que d’autres tentent de nous vendre. Keep on rockin'
Vu sur http://www.concertandco.com, Février 2009 Signature : mystic punk pinguin
Vu sur http://www.rap2k.com : C'est l'histoire d'une rencontre inédite entre deux mondes jusque-là toujours renvoyés dos à dos. En 2001, le groupe de rock Noir Désir demande au groupe de rap La Rumeur d'assurer ses premières parties sur une tournée. Chaque formation reconnaît dans l'autre un style tranché, une musique, des textes assumés. Le rappeur Hamé présente Casey au guitariste Serge Teyssot-Gay, et ainsi naît « L'Angle Mort », l'idée de mêler leurs genres. Hamé et Casey croisent le fer avec le plus célèbre guitariste du rock français, Serge Teyssot-Gay. Le cocktail est abrasif, l'électricité du rock fait écho à la parole acérée du rap. Place aux voix et aux sons. Une confrontation qui vire à l'union, aussi subversive qu'enivrante. Avec des musiques sans concession, 100% rock, et un rap comme on n'en fait plus, saignant. Ce projet portera comme nom « L'Angle Mort » et sera disponible partout en France dès le 16 février 2009. En effet, ces rencontres risquent de surprendre le fan de rap ou de rock, mais n'oublions pas que la musique n'a pas de frontière et chaque artiste est avant tout universel. Saluons donc cette initiative. N'hésitez pas à faire part de vos réactions après écoute de l'album. En outre, une quarantaine de dates sont prévues. Ces artistes sillonneront la France pour se produire sur scène avec cet album, notamment dans les plus gros festivals de France. |
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