Accès membre, encore plus de Noirdez!!!
.:: www.atonetoile.com par MG ::.

Ajouté le 7 août 2009


Merci à Julie B. de m'avoir transmis ce lien.

Vu sur http://expressionpremiere.over-blog.com :
Vendredi 24 juillet 2009 Le Mystère D*
(article écrit et titré au feeling)

Lire et écouter des textes de Noir Désir comme « Bouquet de nerfs », « À la longue » ou « Si rien ne bouge », ce n’est pas tout à fait la même chose : belle incomplétude/bel inachèvement de textes qui appellent la musique pour suggérer plus fort que les mots. La chanson Gagnants/perdants n’est pas pareillement imparfaite. C’est comme si le texte primait pour de bon : éclosion totale d’une analyse et d’un avertissement politiques au sens noble. La critique de l’avidité est claire, la synthèse de la crise est simple et loin d’être conne, la langue est accrocheuse et sans doute ardemment travaillée. Alors quoi ?...

Un peuple au bois dormant / sous les écoutilles (bien closes)
C’est à se demander si le poème n’est pas trop à l’image de ce qu’il raconte, et s'il n'est donc pas comme verrouillé, sans issue. Le propos « ferme les écoutilles », il « hiberne » (mots piqués à « 2043 »,de Bashung, évoquant une futuriste Belle au bois dormant, sur l'album Fantaisie militaire). Texte à l’image de la crise, tel un bateau dans la tempête, avec des passagers consentants et lucides enfermés dedans, sous les écoutilles bien closes, les yeux tout ronds écarquillés derrière les hublots. Un texte sans illusion quoique peuplé, parcouru d’exhortations, de "vous" de "toi" et de "Messieurs"… La chanson ne réfléchit que trop fidèlement la crise qui enserre aujourd’hui tout un « chacun ». Les uns confrontés qui à leurs (in)consciences qui à leur mauvaise conscience, les autres à leur porte-monnaie vide et à leurs (in)consciences…

Les rêves et les luttes

La critique est claire, la synthèse loin d’être conne… et sans doute ardemment travaillée. La chanson résurrection de Noir Désir laisse juste un peu rêveur des trentenaires de mon espèce, sous les écoutilles bien closes, les yeux écarquillés tout ronds derrière les hublots de ce bateau pas tout à fait neuf, presque d’occas’ baptisé « crise »...

La chanson incite même à des rêves de jeunesse, de luttes et d’espoir. Surtout quand on a appris à marcher entre les flaques de mazout et contre les centrales nucléaires, jamais « touché à mon pote » et, en somme, pas attendu Tostaky pour confusément sentir ce que « désinvolte » veut dire… Mais, en même temps, tellement bien appris à l’école qu’il est, "sensément", si loin dans le rétro de l’humanité, le Moyen Âge, que c’est si « loin le féodal »…
Où est ma colère ? Où est passé mon noir désir de partage et d’avenir ? La chanson m’incite à rêver, plus encore qu’à agir. Alors quoi ?...

 

*D comme Désir ou comme Désinvolte, au choix.


Dernière modification le 16/09/2013 à 22:17


© atonetoile.com - MG -