Ajouté le 6 août 2008 Interview aux vieilles charrues
Le prochain album qui sort en septembre s'appelle " Des Visages, Des Figures". Est-ce que ça donne une idée du contenu, axé sur des portraits, ou pas du tout ? Bertrand : Non, on ne peut pas dire ça comme ça. Pourquoi ce titre alors ? Bertrand : C'est une vaste question... bon je pose le café ! Dans ces mots là il y a le double sens, c'est ce qui nous intéresse. Plutôt que de parler de portraits avérés, genre "Opus n°1" : voici le portrait de ci ou de ça. On est jamais comme ça, on n'a jamais ce genre de lecture. On a des lectures un tout petit peu plus inconscient. Donc "Des Visages, Des Figures" c'est tout ce qu'on a pu vivre et explorer pour la création de cet album. Faut pas faire une lecture de premier degré comme ça, avec nous ça marche jamais. On n'a pas écouté l'album pour l'instant... Bertrand : C'est toute la distorsion : des visages, des figures... des visages, des figures... cela tourne comme ça à l'infini... Vous venez juste de le finir ? Bertrand : On vient de le finir, on le finit en ce moment même là tout de suite, tout à l'heure. On est vraiment dedans ! Cela a été très juste par rapport à une sortie en septembre, c'était prévu ? Bertrand : Non, on devait finir avant. Et qu'est ce qui s'est passé ? Bertrand : Oh! Rien de spécial, c'est dur de terminer un disque. Parce que tu as du mal à t'arrêter, quelque part. Tu as l'impression qu'un voyage se termine, et moi j'aime mieux quand le voyage en est au milieu que quand il se termine, voilà. Et là vous avez arrêté parce que vous teniez à cette date de sortie ? Bertrand : Non on a arrêté parce qu'il faut bien s'arrêter un jour. Denis : On a quand même commencé il y a un an et demi, donc c'est un truc, on va dire de "moyenne haleine" pas de longue haleine. Et puis bon si tout se passe bien il y aura 70 minutes de musique dessus. Donc comme dit Bertrand, il y a un moment où il faut s'arrêter parce que de toute façon ça rentre plus sinon. Toujours à propos du disque, on a vu Serge Teyssot-Gay (guitare) à Brest présenter son spectacle autour de Georges Hivernaud, "on croit qu'on en est sorti", avec un travail avec Paul Bloas et j'ai lu qu'il travaillerait avec tout le groupe. Pour ce disque ou dans l'avenir ? Bertrand : Ne compte pas sur moi pour te répondre ! (rires) Sergio : Non ça s'est fait autrement, avec un autre copain. Il n'y a rien de prédéterminé ou de fixe ou d'obligatoire. Dans l'avenir on verra en fait. On fait en fonction de ce qu'on fait musicalement, de nos compos... ça correspond entre nous, mais on a peut-être aussi envie d'autres choses, de chercher d'autres choses. Ce nouvel album vient après celui des remix, plus électronique. Y aura t-il des machines ? Bertrand : Si c'est des ingrédients qui ne sont pas nos racines, ce n'est pas le cas. C'est un petit peu difficile à prédéfinir mais il y a des ingrédients qu'on n'a jamais utilisés jusque là. Denis : Il y a des machines mais elles sont jouées, elles sont faites à la main, en temps réel presque. Il y a des petites boucles de percu, de basse, des trucs comme ça, mais ce n'est pas vraiment de la programmation. Il y aura des influences plus jazzy, flamenco ? On pense à votre première partie d'il y a cinq ans(Akosh s. unit)... Bertrand : Ouais ! Merci ! Non mais sérieusement... Bertrand : Il y a Akosh qui a participé à l'album. Il y a un morceau qu'on a fait complètement ensemble, un morceau de 24 minutes... Denis : Préparez-vous-y !!! Et il aura une durée de 24 minutes sur l'album? C'est lui qui l'a composé ? Bertrand : Non ! On l'a composé ensemble ! Tu ne m'écoutes pas ? !!! (rires) Tu peux essayer de t'approprier le truc... Bertrand : Oui... j'ai tout fait. comme d'ab' ! (rires) Hier soir, il était prévu un duo avec Denez Prigent qui n'a pas pu se faire... Bertrand : Oui, on n'a pas pu le préparer avant. Son truc est tellement bien léché, tellement parfait qu'on a flippé que cela fasse "chien dans un jeu de quilles". Il valait mieux laisser ça avec cette beauté là. Moi j'étais là sur le côté, j'étais avec lui, et voilà ! Qu'est ce qui t'as intéressé dans l'univers de Denez Prigent ? Bertrand : Euh... le chant ! Les interventions sur d'autres albums, ou le travail solo de Serge Teyssot-Gay, c'est des choses qui nourrissent Noir désir après, ou c'est des choses qu'on ne peut pas faire à l'intérieur du groupe ? Bertrand : Les deux mon adjudant ! Sergio : Bertrand vient de te répondre, très... court... mais bon c'est évident que jamais j'aurais pu faire cet album solo là sans avoir fait ce que j'ai fait avant avec mon groupe, où j'ai appris plein de choses. Tout est interdépendant, de fait, oui ! Où en êtes-vous avec le "sous-marin" ? Bertrand : Cool quoi ! On les a vus à Nîmes mais c'était un vrai bordel, on a vu Loïc... C'est à tiroirs, à rebondissements. Maigret a regagné la mairie, donc ce n'est pas très bon signe. Mais cela n'a plus grand chose à voir avec le "sous-marin", la gauche est incapable de s'allier là-bas, donc Maigret est repassé, c'est tout ! On est toujours à les soutenir s'ils ont de bons projets, on est toujours là. Moi je suis toujours président... je vais te dire... je suis content.... Parce que président... ça peut mener à des trucs supers... Je pense que je vais devenir malhonnête d'ailleurs à force ! (Rires) Mais c'est bien, ils sont toujours sur le steak, toujours dans leurs histoires, toujours à créer des réactions, ils ne se laissent pas aller. Mais bon, sur la ville de Vitrolles si ça avait changé de mairie, ils avaient un projet en poche, mais là ils ne peuvent pas l'appliquer bien sur. Enfin voilà quoi.
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