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Ajouté le 6 août 2008

Noir Désir : Le come black

Longueur d'onde 1991

Troisième album, "Du ciment sous les plaines", 14 titres renouvelant l'inspiration de ce groupe hors normes, en pleine évolution. Oui, une nouvelle fois dans nos colonnes, mais il est rare de rencontrer un groupe aussi sincère et authentique. Alors, pourquoi se priver? Les fidèles de la première heure les retrouveront, les autres les découvriront : énergiques et lucides ... rock'n roll quoi ! Carton plein pour le deuxième album, Bus d'Acier ... Avant de repartir sur les routes, ils ont passé avec succès 1h30 d'interview et l'épreuve du titre à titre ! En voiture Simone ...

Depuis plusieurs mois, le groupe s'est consacré à l'album ...

N.D. : On ne sait pas composer en tournée. On est obligé de s'arrêter et de se relancer dans les répétitions pour travailler sur les embryons de morceaux puisqu'il y en a beaucoup qui ont été mis en forme en studio. Le but était de produire l'album et de mener l'histoire de A à Z. Le meilleur moyen de ne pas se trahir était de bosser dans une optique quasi-live.

Au -delà du groupe, il existe une "famille" Noir Désir, qui contribue fortement à la stabilité et la cohérence de l'ensemble.

N.D. : Au niveau de la promo, on a défini à l'avance avec Manu, notre manager, ce qu'on ne voulait pas. On fera peu de télévision car il y a peu d'émissions intéressantes. Côté radio et presse écrite, il n'y a pas de problèmes à part quelques trucs genre ..."Minute" ... On aurait voulu avoir la page recette dans "Madame Figaro" mais il paraît que ce n'est pas possible !!! (rires). Au fil du temps on a un management et un entourage très proche de Noir Désir, qui fait pratiquement partie du groupe, qui est à même de juger les choses sans que l'on intervienne forcément. Il y a souvent même provocation côté management, pour voir si l'on ne s'endort pas un peu. On a été formé à la même école. Ce qui a été difficile, c'était d'imposer un manager improvisé qui ne sortait pas du circuit traditionnel français. Il a fallu serrer les rangs et leur montrer que Manu parle au nom du groupe sans passer par les indépendants, ils ont saisi l'opportunité, Barclay, d'entrée de jeu, mais ... ça pose tout le temps des problèmes. On peut être indépendant dans une major si on en a la volonté. Il ne faut pas hésiter à se battre, à dire non, même s'ils ne sont pas habitués à ce langage. Il ne faut pas oublier qu'ils ont 25 ans de variétés derrière eux. On a souvent du mal à se mettre d'accord tous les quatre, on s'imagine très bien que des gens vivant à six cents kilomètres de nous peuvent passer complètement à côté du groupe, même avec la meilleure volonté du monde ! Leurs buts ne sont pas forcément les mêmes que les nôtres. On ne peut pas mettre tous les "artistes" dans le même moule à promotion ! On a toujours eu des idées arrêtées sur ce que l'on ne voulait pas faire. Maintenant, on en est à un stade où l'on doit décider de ce que l'on veut faire et ce n'est pas plus facile ! (rires). On ne se fera plus avoir de la même façon, que ce soit par incompréhension ou mauvaise volonté. On est confronté à une machine énorme beaucoup mieux huilée que nous. Si tu ne restes pas vigilant, ton idée, en passant dans trois bureaux a totalement changée. Même si on passe pour des casse-couilles, on va être plus exigeant. D'autant qu'en cinq ans on a vu trois P.D.G. Quatre directeurs artistiques et sept comptables ! Nous avons renégocié le contrat avec Barclay avant cet album, et l'idée que les futurs L.P. soient en licence est un projet bien avancé. Nous ne voulons pas que Noir Désir nous échappe.

A force de sillonner les routes de France, l'envie de larguer les amarres les pousse ailleurs. Au-delà des frontières, nos 4 (sombres?) héros (de la mer?) partent vers de nouvelles aventures ...

N.D. : Nous avons plaisir à jouer à l'étranger, mais pas n'importe où, n'importe comment, pour n'importe quoi, sous prétexte qu'on est pas en France. On préfère commencer par le début, par les clubs où c'est plus naturel. On s'y fait des amis qui peuvent défendre ce que nous sommes en en parlant bien. On fait au coup par coup des festivals. En U.R.S.S. aussi, c'était bien, dans de très grandes salles, de Moscou à la Crimée, en passant par l'Ukraine et Leningrad, sans argument de vente puisque nous ne sommes pas distribués par Mélodia (seule et unique maison de disque en U.R.S.S. ) !

Après tout la phonétique est une écriture internationale, le groupe balançant entre français et anglais ... faut-il voir là une explication?

N.D. : C'était un petit clin d'œil vis-à-vis de la peut-être future nouvelle orthographe. Cela nous a permis de tester le marketing Barclay. La première réaction a été : ce n'est pas possible, les gens ne vont pas trouver le disque du premier coup.

On the road again ...

N.D. : On a démarré en février en passant au Zénith de Montpellier pour les Etats du Rock. Après ça, on est parti au Japon, on a passé cinq jours à Tokyo, une bonne expérience. On continue jusqu'à fin mai par trois jours à Paris, l'Elysée Montmartre, pour finir à Bordeaux. Nous prendrons des premières parties locales pour soutenir cette scène de province. Nous avons invité Passion Fodder pour trois ou quatre dates.

Les rencontrant aussi coopératifs, on avait pas envie de s'arrêter là. Pendant notre séquence interlude, vous avez le temps d'aller chercher une mousse et c'est reparti pour le titre à titre ... On ne mollit pas !

"NO, NO, NO" " there's nothing I can do / A part traîner sur les g'noux / Do you want to shoot me down ? "

C'est bizarre parce qu'on l'a tous choisi naturellement pour ouvrir l'album et c'est le premier que l'on a enregistré. Une certaine facilité pour ce morceau, c'est le premier qu'on a fait en concert. Le meilleur. Et c'est le premier morceau dont on parle, il a un côté premier morceau, ce titre ! Il met à l'aise. C'est une histoire semi-comique, semi-désabusée, c'est l'histoire d'un type qui propose des choses extraordinaires à une fille qui lui répond toujours non. Elle lui répond qu'elle s'en fout des poèmes, de ce que peut être l'extérieur et de ce que peut être l'intérieur.

"EN ROUTE POUR LA JOIE" " Qui savait au début / Qu'il y aurait une fin "

C'est un truc droit, composé très simplement, musicalement c'est un clin d'œil aussi à toute une forme de rock'n roll. Le rock par excellence, c'est deux accords qui se courent après. On pensait aux Cramps. "En route pour la joie" ça dit que cela ne va pas être facile. Il a ce côté très cru, brut, qu'on avait envie de mettre en avant. C'est un 45, il y en aura d'autres, au début il n'était pas pressenti pour l'être. On n'arrive pas à choisir les singles, ça n'est pas assez représentatif du groupe. Un album c'est un bloc qu'on ne peut pas casser.

"CHARLIE" " Son ombre glisse et sa semelle claque / Charlie caresse le trottoir "

Tout est parti encore une fois de quelque chose de très très simple. Une petite ligne d'harmonica, plus un truc d'ambiance, il y a une idée de blues, mais de blues un peu déchirant, c'est juste une idée qui a défini aussi l'idée du texte. Je ne pouvais pas écrire n'importe quoi là-dessus (Bertrand). C'est une histoire simple. Cela me faisait penser à Séville, aux Sévillans qui ne se posent plus de questions et qui savent déjà que tenir debout, c'est beaucoup. Il a fini couché mais avant, il a donné ! C'est un truc d'ambiance clair de lune. "Charlie" par excellence, c'est le morceau où il n'y a pas de changement de feeling ; c'est toujours hypnotique mais ça bouge par ailleurs ! A la base il y a deux notes.

Vous en avez utilisé deux mais c'est bon il vous en reste d'autres?

C'est l'avenir : faut pas gaspiller !

On va être amené à parler plus particulièrement des textes. Qu'est-ce qui a changé dans Noir Désir parce que ce n'est pas du tout la même manière, il commence à y avoir un embryon de préoccupations sociales. Est-ce qu'il y a un message a passer, est-ce qu'il y a beaucoup de phrases à tiroir ?

Des phrases à tiroir ... c'est vrai qu'il y a beaucoup de jeux de mots et pas mal de consonances ... Le côté revendicatif ou social, c'est vrai qu'on est né avec cela. Ce n'était peut-être pas représenté dans le groupe avant mais il y a eu un stade de passé. Ce qui a changé, c'est l'envie de ne pas se regarder le nombril tout le temps. Le malaise en lui-même est le même à l'intérieur qu'à l'extérieur. Par contre on est quelque part sans doute moins perméable à ce qui se passe et ça aide peut-être à cracher certaines choses qui existent encore. Le fait d'avoir tourné à l'étranger, de se balader un petit peu, replace les choses dans un contexte plus large à l'échelle de la planète. Même si tu savais tout un tas de trucs, le fait d'aller les vivre, de voir à quel point, en termes de systèmes, c'est la catastrophe partout change ta vision. Même si cela peut paraître un peu opportuniste il a fallu que j'aille à Berlin (Bertrand) et j'en ai rien à foutre de ce que l'on peut en penser ... J'ai vu l'horreur, il y avait des bouteilles de Coca Cola, le lendemain de la chute du Mur.

"TU M'DONNES LE MAL " "J'm'en lave les mains /J'm'en lave le sang /Chacun sa joie /Toi, tu m'donnes le mal"

Morceau assez complexe, il est sur le fil du rasoir. Il a changé de physionomie trois ou quatre fois. Il nous faisait peur en studio parce que pas facile à produire.

Le studio est-ce que c'est un truc que vous maîtrisez ?

On ramène cela à quelque chose d'assez simple, on essaye de jouer le plus live possible en studio. Il y a quelques instruments additionnels, violon, accordéon, orgue, harmonica sur l'album, mais c'est vraiment pour avoir quelque chose de précis, dans un esprit particulier, pas pour avoir un gros son. Cela te fait plaisir quand quelqu'un joue en plus. En général, il se passe quelque chose, un espace supplémentaire s'ouvre.

"SI RIEN NE BOUGE" "Quand les amoureux / Se ramassent à la pelle / Toutes les feuilles mortes / Se marrent entre elles "

Alors là c'est un côté très très épuré, acoustique, il n'y a presque rien, un rythme très tribal mais en fond, sur lequel le chant et le texte sont posés. Je ne sais pas en parler ... (Bertrand) Il y a plein de choses dans "Si rien ne bouge" c'est à la fois une lettre, une confidence à quelqu'un mais il se passe énormément de choses sensibles et profondes avec de l'humour désabusé à l'intérieur de ce contexte là. On sent une influence française, des trucs que l'on aimait, Ferré, Brel, des choses comme cela.

" THE HOLY ECONOMIC WAR " ... " TOUT L'OR" "C'est tout l'or de nos vies / Ramène le moi"

Les deux au point de vue musical sont très proches ; au point de vue du texte, il y a un suivi sans qu'il y ait un message très cadré, c'est simplement dire que d'un côté il y a la Saint guerre économique qui est la plaie actuelle du monde moderne et de l'autre côté tout l'or, l'espèce de recherche d'un paradis perdu comme d'autres valeurs à retrouver dans le passé, à réinventer ; ça s'appelle " Tout l'or " parce que pour moi l'or ce n'est pas l'or. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire un truc rigolo en même temps parce que c'est l'histoire de Jeanne d'Arc qui entend des voix. Ca te fais bien comprendre maintenant que tu n'as pas vraiment le choix. Tout le monde au diapason, d'abord les nations, et ensuite les individus des nations. Obligés de s'aligner sur cette espèce d'agressivité économique qui est l'enjeu absolu. La façon d'ordonner les choses actuellement c'est la façon économique. " Tout l'or " c'est la réponse, c'est une forme d'espoir, c'est une porte ouverte sur autre chose, sur des valeurs qui restent totalement à définir pour chacun. Des valeurs peut-être plus spirituelles, libertaires, mystiques et sauvages. " Tout l'or" a un côté un peu héroïque, un côté quête. C'est peut-être un peu gros mais c'est l'innocence qui est complètement bafouée.

" LA CHANSON DE LA MAIN " "Le poulpe indépendant court le long du comptoir /Avancez petits doigts"

(Bertrand) C'est un texte que j'ai écrit en bagnole ; ça fait un peu disjoncté ; c'est une chanson éthylique, la tequila y est peut-être pour quelque chose ! D'ailleurs c'est que j'était dans un tel état que ma main n'était absolument pas à moi. C'est la description d'un certain état. Par contre, on l'a enregistrée complètement clair, ça lui redonne une couleur, un habit ; ça ne peut être vécu que comme ça. Par rapport aux autres titres, il y a quelque chose de complètement relâché. Au moment de "La chanson de la main", quand tu écoutes l'album, tu te lèves, tu vas te servir un verre et puis voilà. C'est vraiment particulier sur la version de la maquette, on était cinq à chanter, mais c'était trop le bordel, on ne l'a pas refait sur le disque ... C'était vraiment amusant à faire, on s'est permis un truc qu'on avait jamais fait.

" PICTURES OF YOURSELF " " 'Cause you know / I'm so silly / Don't know what I'm living for "

C'est un drôle de morceau parce que le tempo est très rapide. Cela va très vite, c'est un titre plus métallique, l'idée est urbaine. C'est la course de quelqu'un, n'importe où dans le monde, en Occident. La course du miroir aux alouettes de quelqu'un qui est complètement largué, on ne nous apprend pas à nous recentrer sur l'intérieur, à rechercher une force en nous-mêmes, c'est l'explosion absolue des lumières. Les magasins sont pleins de choses, mais encore faut-il pouvoir se les payer. Dans l'histoire, on dit qu'il peut prendre ce qu'il veut, n'importe quoi dans les magasins, il ne sait même pas pourquoi il vit mais ... Il cherche des images de lui-même qui sont partout, mais sûrement pas en lui. C'est l'image de plein de gens, et maintenant, c'est la société de consommation.

" LES ORIFLAMMES " " Mais les sirènes ont des vœux lourds / Et nous aiment un peu moins sourds "

"Les oriflammes" c'est marrant. Il tranche dans l'album, c'est une drôle de samba ... C'était quelque chose que Noir Désir ne s'était jamais permis et n'avait jamais pensé se permettre. C'est un morceau qui a vachement changé entre l'idée de la compo et l'enregistrement, qui a beaucoup évolué, qui est devenu justement plus rythmique, plus "samba" et qui a perdu en sauvagerie. C'est ultra rythmique, ce qui, chez nous est inhabituel. Du coup pour le texte, ça donne tout une suite de tableaux avec un refrain plutôt surréaliste. C'est très difficile de faire un texte intime. La réalité est ultra dure et il faut trouver encore plus loin quelque chose à vivre. "Les oriflammes", c'est désabusé et, dans une certaine mesure, désespéré ; mais pas complètement car nous cherchons des solutions puisque nous cherchons à vivre quand même.

"ELLE VA OU ELLE VEUT" "Quand on l'approche enfin / Aussi près qu'on aille / On ne possède rien"

On a failli ne pas la mettre ... J'ai fait le texte au dernier moment pendant le mixage. (Bertrand) C'est un morceau uniquement "guitare-chant", avec une très belle ligne de guitare, des accords très touchants. Je voulais absolument l'écrire en français, mais c'était vraiment difficile de trouver quelque chose qui n'ait rien à voir avec les découpages variété / rock qui existent, trouver un autre ton. Le morceau explose seulement à la fin mais il n'y a presque rien. Tu ne peux pas te masquer derrière quoi que ce soit. Ton texte passe plein pot. Il est assez intime, avec un double sens.

C'est le dernier qui a été créé ?

Oui. A la fin, je ne sais pas très bien ce que je dis. C'est encore pire que "La chanson de la main", mais pour d'autres raisons.

En écoutant l'album, on a de suite pensé que les textes avaient été écrits en studio.

Pour certains oui, mais c'est quasiment moitié moitié. Pour certains, le studio commençait à se rapprocher quand ils ont été faits. L'explication est toute bête : les choses s'imbriquent et se construisent, c'est un peu comme une sculpture "Elle va où elle veut" et "Le zen et moi", c'est-à-dire les derniers, ont été faits après les autres, une fois que certaines choses avaient été posées.

Mais en lisant les textes à l'affilée on a l'impression que cela a été fait sur une période très courte.

Plus que jamais, ils ont été construits les uns en fonction des autres, de la place que laissent certains. "Elle va où elle veut" et "le zen et moi" existent entièrement de ce point de vue là, par ce qui a déjà été travaillé par le reste. Tu peux ainsi mettre les choses au point.

" LE ZEN ET MOI " " ça c'est la crise et la tristesse / Et puis l'angoisse et puis le stress "

A priori, c'est le morceau le plus carton, le plus keupon. Avec le côté gag, second degré. Pour Sergio, le défi c'était de ne pas jouer une seule note juste, c'est aussi un coup de pied aux guitaristes qui sont hyper renfermés dans des choses très limitées et très techniques mais qui nous ennuient épouvantablement ; ça peut te permettre des choses qui t'échappent complètement : suite à la pression, à tout ce qu'on peut dire, le gag fini par exploser. Apprendre le zen c'est aussi une solution. On a mis des castagnettes et une mandoline pour faire des additionnels. A la fin, quand ça casse on émet tous une incantation .

" THE CHAMELEON " " Now I' am your only friend / You must love the chamelon "

On avait envie de faire une reprise. Les Saints ont une influence de fond sur les groupes français, dont on a même pas idée. C'est énorme. C'est une référence commune à plein de gens. Je trouve que ça fait partie des trucs vraiment valables. Ce morceau sur notre album est vraiment bizarre par rapport à l'original. On l'a accéléré un peu. On l'a fait en live complet.

Il y aura bientôt un album live ?

Ce n'est pas si simple, même si on nous considère comme un groupe de scène. Il faudrait avoir une grande souplesse d'utilisation, faire beaucoup de concerts, pour pouvoir y piocher les meilleurs morceaux, prendre des moments privilégiés et les remixer. Dans un concert, tout joue : la circulation d'énergie, les images, le côté visuel. Une fois sorti du contexte, il manque trop de choses, ou bien elles paraissent décalées. Il faudrait pouvoir les retravailler. Dans les années 60/70, on ne touchait à presque rien sur les enregistrements live, et les gens acceptaient mieux les défauts techniques que maintenant. Il faudrait donc avoir les moyens de remixer, c'est-à-dire pouvoir gommer un moment complètement nul dans un morceau qui vaut le coup, rééquilibrer, etc. ...

" HOO DOO " " People say don't go over ther / If you don't want to / Stay far from the Hoo Doo"

C'est carrément une lubie, en deux prises, un morceau qui est venu comme ça. C'est une espèce de petite histoire dont je ne sais pas moi-même (Bertrand) comment elle finit.

Sinon, vous écrivez en général juste le nombre de chansons prévues ?

Il y a plein d'idées qui fusent et on procède par élimination. On avait d'abord envie de faire un album où il y ait le plus de morceaux possibles. Certaines idées étaient plus abouties que d'autres et ne sont pas sur l'album. On voulait un peu de temps pour voir ce que l'on avait envie de jouer, ce qui nous paraissait le plus approprié sur le moment.

Et avec le recul, vous en êtes contents ?

Ca dépend des jours. Evidemment, c'est vraiment le disque qui va avec ta psychologie les jours où elle un peu plus fluctuante. Il y a une image de marque Noir Désir, une reconnaissance au bout de trois albums. On ne peut pas confondre avec un autre groupe.

LAURE MALZIEU
FRED BOUCHER





Dernière modification le 17/09/2013 à 22:15


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