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Ajouté 24 septembre 2010

Jardin d’été au musée du quai Branly : activités estivales pour tous

Jeux, contes, concerts, chants, danses, lectures, parcours, installations, ateliers…
du 5 juin au 29 août.
Dessiné par le paysagiste Gilles Clément, le jardin fait partie intégrante de l’architecture du musée et de sa programmation.
Ecrin magnifique, ce jardin devient chaque été le lieu des activités estivales du musée du quai Branly, à partager en famille ou entre amis : concerts, chants et danses, ateliers et jeux, contes et débats, visites contées, parcours et installations…Cet été, le musée du quai Branly met résolument à l’honneur la jeune création contemporaine en invitant à découvrir l’art du conte sous un jour nouveau, et présente d’une manière inédite le répertoire du roman noir non occidental.

 

dimanche 22 août à 16h30 : L’abîme de Sadeq Hedayat, lu par François Negret (comédien), mis en musique par Serge Teyssot-Gay (guitariste InterZone, Zone Libre, Noir Désir) et Kevan Chemirani (percussionniste Iranien)

 


Sadegh Hedayat, L'Abime et autres récits,
éditions Corti, 1987

"Pratique le non-agir et tout restera dans l’ordre" : voilà seule certitude de l’écrivain iranien Sadegh Hedayat (1903-1951) converti au bouddhisme. Tel est le sens des nouvelles recueillies dans L’Abîme, qui aurait aussi bien pu s’intituler La Méprise. Naître et vouloir vivre, c’est la double méprise qui nous gouverne. Les personnages de Hedayat pataugent dans le malentendu. L’un se croit trahi, abandonne femme et enfant ; l’autre s’éprend d’un mannequin en porcelaine ; un troisième se tue par superstition, par dépit et défi ; le dernier se précipite au rendez-vous avec sa maîtresse mais se retrouve à visiter seul un cimetière. L’homme – Hedayat ne se lasse pas de le répéter – est un "enterré vivant" auquel on a crié : "Va-t’en et meurs." Seule la mort le rappellera à sa vérité première. Tant qu’il erre sur les confins de l’existence, il n’entend que la ritournelle de la méprise.
Dira-t-on de Sadegh Hedayat qu’il est un maniaque du morbide qu’il n’écrit que sur la mort et pour les morts ? Il répondra : "Si sévèrement que les gens me jugent, ils ne savent pas que je me suis jugé avec encore plus de sévérité, ils se moquent de moi et ignorent que je me moque d’eux encore plus. Je déteste et le lecteur et moi -même."

TABLE
La Chambre noire
Le Mannequin derrière le rideau
Les Masques
Le Miroir Brisé

L'Abîme regroupe cinq nouvelles de la même veine, comme par exemple « La Chambre noire » dont l'angoisse carcérale annonce déjà l'atmosphère asphyxiante de la chambre-tombeau du narrateur dans la Chouette aveugle. Y apparaissent de même les facettes halIucinantes de certains thèmes pathologiques comme l'obsession tragique de la jalousie—"I'Abîme"—, I'absurdité surréaliste de certaines manies névrotiques—"Le Mannequin derrière le rideau".
Extrait de "Un romancier de l'entre-deux" par Daryush Shayegan, La Quinzaine litéraire, 1/15 mai 1988.

 

 

 

 

Sadegh Hedayat

 

 

Sadegh Hedayat est un écrivain et traducteur iranien né à Téhéran le 17 février 1903 et mort à Paris le 9 avril 1951.
Hedayat est considéré comme l'un des plus grands écrivains de l'Iran moderne[1]. Il est contemporain, entre autres, des écrivains iraniens Houshang Golshiri, Mohammad Ali Jamalzadeh et Sadegh Choubak.
Il est surtout célèbre pour son roman La Chouette aveugle, salué par les surréalistes lors de sa parution en français en 1953. Auteur d'une littérature crépusculaire et insolite, hanté par ses démons et vivant en marge de la société, il porte un regard désespéré, teinté d'une ironie impitoyable, sur l'absurdité du monde et l'inguérissable folie de l'âme humaine. Esprit libre dans la lignée d'Omar Khayyam - dont il fit paraître une édition critique des Chants - il fut aussi un satiriste iconoclaste, influencé à la fois par les maîtres modernes de l'Europe, notamment Franz Kafka, et par le folklore et les traditions de la Perse antique.

« Pessimiste incurable », Hedayat se suicide en avril 1951 dans son appartement de la rue Championnet à Paris. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.

Œuvres
Bouf-é Kour (La Chouette aveugle), Bombay, 1936 (très petit nombre d'exemplaires ronéotypés), puis éd. Amir-Kabir, Téhéran, 1941 ;
Traduction en persan de La Métamorphose de Franz Kafka ;
La Chouette aveugle, traduit du persan par Roger Lescot, Éditions José Corti, 1953 ;
Enterré vivant, traduit du persan par Derayeh Derakhshesh, José Corti, 1986 ;
L'Abîme et autres récits, traduit du persan par Derayeh Derakhshesh, José Corti, 1987 ;
Trois gouttes de sang, traduit du persan par Gilbert Lazard, Phébus, 1989 ;
Les Chants d'Omar Khayam, édition établie par Sadegh Hedayat, traduit du persan par M.F. Farzaneh et Jean Malaplate, José Corti, 1993 ;
Hâdji Agha, traduit du persan par Gilbert Lazard, Phébus, 1996 ;
L'eau de jouvence et autres récits, traduit du persan par M.F. et Frédéric Farzaneh, José Corti, 1996 ;
La Griffe suivi de Lâleh, traduit du persan par Gilbert Lazard, éditions Novetlé, 1996 ;
Madame Alavieh et autres récits, traduit du persan par M.F. et Frédéric Farzaneh, José Corti, 1997 ;
L'Homme qui tua son désir, traduit du persan par Christophe Balaÿ, Gilbert Lazard et Dominique Orpillard, Phébus, 1998.

Bibliographie critique
Rencontres avec Sadegh Hedayat, le parcours d'une initiation, de M. F. Farzaneh (éd. José Corti, Paris, 1993, 364 p.)
Tombeau de Sadegh Hedayat, de Youssef Ishaghpour (éd. Farrago, Tours, 1999, 90 p.)
Critique sur les histoires de Sadegh Hedayat par Mohammadreza Sarshar, 2005
Critique sur les histoires de Sadegh Hedayat par Noushin Shahrokhi, Radio Zamaneh, 2006

 


Dernière modification le 17/09/2013 à 22:23


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